Des enquêtes diligentées par les services de wilayas dans certaines localités ont révélé qu’il existe des faux demandeurs du relogement. Certains possèdent déjà des appartements et d’autres ont des lots de terrain ou bien vivent à l’étranger.
De graves distorsions ont été révélées récemment suite à une vaste enquête sur les vrais bénéficiaires du relogement. Rien qu’à Alger et ses environs, ces services ont débusqué près de 700 fraudeurs sur 1100 demandes enregistrées par les services du logement. Il faut rappeler que la capitale qui a bénéficié de 20.000 logements sociaux fin prêts, enregistre un retard dans leur distribution. Le wali d’Alger considère « qu’il faut éviter les erreurs du passé en menant un examen approfondi sur les vrais bénéficiaires ».
Chose dite, chose faite. Le programme du relogement d’Alger sera soumis à des enquêtes minutieuses sur les raisons qui ont poussé à ces dérives. Il s’avère selon les éléments de cette enquête que certains postulants sont bénéficiaires de logements et que d’autres ont bénéficié d’une aide pour l’auto-construction et quelques uns sont installés à l’étranger. Pis encore, la révélation concerne des fonctionnaires qui ont postulé à ce type de logement alors qu’ils n’en ont pas le droit.
Les responsables du programme de relogement ont également détecté des tentatives de fraude dans certaines grandes villes où le programme de résorption de l’habitat précaire est important. Des demandeurs selon ces mêmes responsables font dans « l’utilisation d’un nom autre que celui qui est mentionné dans la première liste ». Ceux qui en sont bénéficiaires ont été « piégés » par le nouveau programme de numérisation qui a été installé dans le but d’identifier les vrais demandeurs du logement social.
Les services concernés ont le droit de déposer des plaintes au niveau des parquets pour falsification et usage de faux par ces pseuddo-souscripteurs. Pour l’heure, ces dossiers sont entre les mains des commissions chargées du logement qui sont composés actuellement du chef de daïra, du président d’APC, du représentant de la wilaya, du représentant de l’OPGI et un autre représentant la CNL (Caisse nationale du logement). Ces commissions traitent les demandes du logement social selon les programmes accordés pour l’année 2014.
Or les « abus » constatés dans les listes des quotas d’auparavant ont mis dans l’embarras ces commissions qui ont proposé le blocage de distribution du logement social. Sur instruction du ministre de l’Intérieur Tayeb Belaiz, les walis sont sommés d’apporter les correctifs nécessaires pour mieux savoir quels sont les authentiques bénéficiaires.
C’est le traitement du cas par cas avec l’approbation de tous les intervenants qui doivent mentionner « la véritable liste » avant d’être réexaminée par les services de la wilaya en dernière instance. Des procédures qui certes, sont coûteuses en temps mais qui vont mettre de l’ordre dans ce volet sensible qu’est le logement social.
Faycal Abdelghani