Les Egyptiens avaient, hier,rendez-vous dans les points de vente des billets du match Egypte-Algérie. Par le biais d’un communiqué, la FEF avait informé les inconditionnels des Pharaons que l’opération allait commencer à 16heures.
SEPT POINTS de vente ont été arrêtés, il s’agit des sièges du Ahlyet du Zamalek, de Heliopolis, des clubs Echems, Assayd, Al-Maâdiet du 6 Octobre.
Impatients, les supporters égyptiens se sont précipités dès l’aube de la journée d’hier vers ces points de vente. Ils voulaient tous être les premiers à s’emparer du fameux sésame.
Tout le monde veut à tout prix assister au match de samedi, et tous ont eu le même réflexe, d’où la marée humaine qui a envahi les rues égyptiennes hier. Les images de la foule ont fait le tour des médias égyptiens dès la matinée. Les clubs du Zamalek et du Ahlyétaient les plus prisés pour l’achat des tickets.
Mais au fil des minutes, et même des heures, les amoureux du foot local ont commencé à comprendre que leur mission n’était sans doute pas de tout repos, les billets se vendaient,mais au marché noir. Les responsables de la vente des tickets auraient choisi de faire comme leurs homologues de Tchaker à l’approche du match face à la Zambie quand ils ont commercialisé les fameux bouts de papier à leur façon, provoquant l’ire du public blidé en qui a livré une bataille avec les agents du stade que les forces de l’ordre avaient du mal à contrôler.
Les tickets à prix double,Zaher pointé du doigt
Comme il fallait s’y attendre, le déréglage de l’opération de la vente des billets a fini par soule-ver le courroux des fans égyptiens. Ces derniers n’ont pas accepté qu’on se joue d’eux pour se retrouver avec des billets à prix double, loin des points de vente annoncés initialement. Ils ont organisé alors des sitin devant le siège de la FEF et crié leur désarroi avec des slogans anti-fédération, et surtout anti-Zaher.
Ce der-nier est sans doute le mal-aimé de ce public qui a longtemps contes-té sa manière de gérer la plus haute instance du foot du pays, au point de le pousser à baisser les prix des tickets des tribunes de classes inférieures pour le match d’après-demain. C’est dire que Zaher vit des jours très difficiles dans son pays, d’où les déclarations fracassantes et brûlantes faites essentiellement pour calmer le public égyptien aux dépens de notre sélection. Hier, 80millions d’Egyptiens paraissaient tous vouloir être au Cairo Stadium samedi prochain, le ton est donc donné.
Quant à Zaher, d’après des indiscrétions, en cas d’échec, le match face à l’Algérie serait son dernier à la tête de la FEF.
K. H.