Des élèves quittent les écoles privées pour le public

Des élèves quittent les écoles privées pour le public

02_479750862.jpgDe nombreux élèves quittent les écoles privées et vont vers celles de l’enseignement public.

Le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid, l’a révélé, jeudi à Alger, en marge d’une rencontre avec les directeurs des établissements privés.

Benbouzid ne donne pas de chiffres ni de raisons particulières pour expliquer ce nouveau phénomène mais insiste auprès des chefs des établissements pour améliorer les conditions d’accueil et la qualité de l’enseignement.

Il rappelle que c’est le contraire qui se produisait par le passé : les enfants quittaient le public et allaient vers le privé.

Le lycée Bouamama (ex-Descartes) à Alger accueille le plus grand nombre de ces enfants qui étaient dans le privé.

«Nous en sommes arrivés à 40 élèves par classe au lycée Bouamama. Voilà pourquoi nous avons décidé d’arrêter les inscriptions», confie le ministre.

Sa rencontre hier avec les directeurs des établissements privés a pour objectif de rappeler ces derniers à l’ordre mais aussi de leur donner l’occasion de faire part de leurs préoccupations : «Je suis prêt à vous aider mais à condition que vous respectiez la réglementation en vigueur. Aidez-moi et je vous aiderai».

Le ministre insiste sur le respect des programmes pédagogiques et l’utilisation de la langue arabe, soulignant toutefois que la majorité des écoles privées s’y conforme.

Quant aux espaces et aux matériels pédagogiques, «si je décide d’appliquer la loi, je fermerai 90% de ces établissements».

Manière de dire que ces établissements souffrent d’exiguïté et manquent d’équipements.

Le ministre promet de soutenir ces établissements, avec les moyens dont il dispose.

Il affirme qu’il a donné des instructions fermes pour leur approvisionnement en manuels scolaires.

Tout comme il a demandé aux Unités de dépistage scolaire (UDS) de travailler en étroite collaboration avec ces écoles privées pour la prévention, le diagnostic et le traitement d’éventuels cas de grippe porcine.

Le ministre se montre également soucieux du statut des enseignants : «Si vous souhaitez titulariser des enseignants, alors que vous avez des difficultés avec la fonction publique, il faut me le signaler».

Benbouzid demande, par ailleurs, à mettre l’accent sur le préscolaire. Interrogé sur le port du tablier, le premier responsable du secteur de l’éducation nationale remercie les parents pour leur intérêt : «Je suis content que les parents s’intéressent aux détails».

Il affirme toutefois qu’il n’y a pas de bleu ou de rose spécifique pour ces tabliers : «L’essentiel est que nous sommes arrivés à rendre le tablier obligatoire et dans les deux couleurs, bleu et rose».

Et d’ajouter : «Une commission spéciale travaille sur cette question. Nous comptons intégrer des fabricants de ces tabliers pour de nouvelles idées et de nouvelles propositions».

Pour ce qui est de la surcharge des programmes, après le réaménagement du repos hebdomadaire, Benbouzid affirme que le nouvel emploi du temps est «la moins mauvaise solution».

Il rassure toutefois : «Les enfants auront 8 semaines de plus après que nous avons décidé d’étaler l’année scolaire sur 35 semaines au lieu de 27». Autrement dit, «il n’y aura pas de surcharge de programmes».

Karima Mokrani