La viande bovine congelée importée d’Inde sera sur le marché le 8 août, soit trois jours avant le Ramadhan. Son prix est fixé à 410 dinars pour la partie avant (épaule, poitrine, jarret…) et à 560 dinars pour la partie arrière (romsteak, filet, faux filet…).
Le poulet congelé récupéré auprès des producteurs nationaux est quant à lui commercialisé depuis le 1er août à 250 dinars.
La viande rouge importée sera disponible même dans les régions du sud du pays.
«Les grossistes de certains régions du sud telles Oued Souf, Ouargla, Béchar et Ghardaïa ont manifesté leur intérêt pour rejoindre le réseau des franchisés», a souligné le président du directoire du groupe Sotracov, Djahid Zefizef, qui animé hier une conférence de presse conjointement avec le président du directoire de l’Onab, Bouzid Boukersi.
Jusque-là, 80 points de vente ont été recensés, mais «on enregistre une forte demande de la part des grossistes et des détaillants», a indiqué M. Zefizef. Le premier lot (260 tonnes) de viande bovine congelée importée d’Inde est arrivé lundi au port d’Alger. Tous les 4 à 5 jours, un nouveau lot sera acheminé jusqu’à ce que la totalité sera livrée.
La viande qui se trouve actuellement au port est soumise à une série de contrôle. Selon le responsable de Sotracov, une équipe des services sanitaires procédera au prélèvement d’échantillons qui seront remis à l’Institut Pasteur d’Algérie pour analyses.
Si les résultats s’avèrent positifs, le vétérinaire inspecteur relevant des services des douanes au port d’Alger attribuera un certificat définitif d’admission sur le territoire national et un certificat d’autorisation de commercialisation.
Dans le cas contraire, «on procédera au refoulement des conteneurs, comme convenu entre les parties algérienne et indienne», a expliqué le conférencier. Il a toutefois précisé qu’«il n’y pas de raison de s’inquiéter puisqu’un contrôle de fond a été effectué avant même que le marchandise soit expédiée vers l’Algérie».
«Ce que risque d’arriver, c’est l’interruption de la chaîne de froid lors de l’acheminement de la marchandise», a indiqué M. Zefizef.
La viande devait être conservée dans des cabines à une température stable de moins18° Celsius.
En réponse à une question sur les rumeurs selon lesquelles la qualité de la viande indienne importée serait douteuse, le conférencier a expliqué qu’«une équipe sanitaire relevant du ministère de l’Agriculture a procédé avant même l’entame des négociations au contrôle du cheptel qui devait être exporté d’Inde vers l’Algérie.
Une seconde équipe de vétérinaires a été dépêchée sur place (en Inde) afin de suivre de près l’évolution de l’opération.
Elle demeurera en Inde jusqu’à l’expédition totale de la quantité de viande». Interrogé sur le choix de l’Inde, alors que l’Algérie a toujours importé du Brésil, M. Zefizef a tout d’abord tenu à préciser que «les négociations entre les pouvoirs publics et les autorités indiennes ne datent pas d’hier, les discussions ont été engagées il y a dix années».
Il précise dans le même sillage que «c’est le rapport qualité/prix qui a pris le dessus». En effet, jusque-là, l’Algérie achetait 4600 dollars la tonne de viande du Brésil, alors que pour cette année, l’Algérie l’acquerra d’Inde à
3000 dollars.
100 points de vente de poulet congelé
A propos du poulet congelé, M. Boukersi a indiqué qu’il y a près de 100 points de vente répartis sur le territoire national. «La seule difficulté, ajoute-t-il, est de faire accepter aux Algériens la consommation du poulet congelé». 4200 tonnes de poulet congelé sont mises sur le marché, 80% de la marchandise provient des propres élevages de l’Onab, préparés et stockés depuis 5 mois. 20% sont réalisés par des producteurs privés. L’opération a consisté à leur fournir l’aliment et le poussin et à récupérer le poulet vif.
Par Nassima Bensalem