Par
L’enjeu ne sera pas le contrôle des instances du FLN, puisque dissoutes, mais de donner le change aux électeurs et démontrer qu’au-delà de l’ego des uns et des autres, les Algériens peuvent compter sur un FLN plus puissant que jamais.
Les partis de l’Alliance présidentielle, dont le FLN, ne laissent aucun doute sur l’option d’un nouveau mandat pour le président de la République. Le parti majoritaire organisera un grand meeting le 9 février prochain à Alger. Le président de l’instance dirigeante du FLN, Mouad Bouchareb, a confirmé la tenue, le 9 février prochain, d’une rencontre nationale élargie pour donner un coup de starter aux préparatifs de la présidentielle. «Nous allons travailler ensemble pour préparer une rencontre nationale qui se tiendra normalement le 9 février. Cette rencontre concerne le parti du FLN et les organisations qui lui sont inféodées (…). Cette rencontre sera ouverte à tous les militants sans exclusion. Les anciens secrétaires généraux et les anciens membres du comité central sont les bienvenus», révèle Bouchareb.
Cette décision, qui n’est pas anodine, est certainement à la hauteur de la mission que se donne le vieux parti. Il ne veut rien laisser au hasard. C’est cela le sens qu’il faut donner à l’appel de Bouchareb. Dans un FLN sans structures officielles et définitives, l’ensemble des cadres mécontents trouve sa place. Ainsi, des Belayat, Belkhadem, Bouhadja, Ould Abbès, Saâdani et autres anciens ministres et membres du BP, qui ont eu des différends avec les directions précédentes se retrouveront sur le même pied d’égalité.

L’enjeu ne sera pas le contrôle des instances du FLN, puisque dissoutes, mais de donner le change aux électeurs et démontrer qu’au-delà de l’ ego des uns et des autres, les Algériens peuvent compter sur un FLN plus puissant que jamais et franchement uni derrière son candidat. Si la dissolution du vieux parti avait pour objectif une réconciliation de son élite, ce serait une formidable trouvaille.
Fort du rassemblement de toutes ses «ressources», le FLN paraîtra «gigantesque» et aucune force politique n’oserait s’y frotter. Les observateurs nationaux et internationaux «toucheront du doigt» la force du parti. Celle-ci se verra lors de cette rencontre qui «constituera un véritable coup d’envoi des préparatifs de la présidentielle», souligne le parti. Il a également annoncé lors de la rencontre avec ses deux groupes parlementaires au siège du parti, l’installation d’une direction nationale pour la campagne électorale du candidat du parti, qu’il n’a pas cité, mais tout le monde l’aurait compris qu’il s ‘agissait du président sortant, Abdelaziz Bouteflika. Il a précisé que son parti a décidé de fixer la date de la tenue du prochain congrès extraordinaire du parti après l’élection présidentielle, prévue le 18 avril prochain.
Ce report est motivé par une seule raison: «Resserrer les rangs du parti et rassembler tous ses militants derrière le candidat du parti.», a fait savoir mouad bouchareb. Et d’enchaîner: «Le candidat du FLN vous le connaissez tous. Celui qui ne le connaît pas n’est pas dans la salle.» Il a révélé qu’une rencontre au sommet des partis de l’Alliance présidentielle se tiendra ce samedi pour «élaborer une vision commune». «Je déclare de façon officielle l’installation de l’instance du FLN pour la préparation de l’élection présidentielle. Cette instance sera composée par les actuels et anciens ministres du FLN, les cadres du parti, les élus députés et sénateurs.
C’est elle qui conduira la campagne électorale au profit du candidat du parti, a-t-il ajouté. Le FLN a entamé, a-t-il souligné, la phase des préparatifs de la prochaine échéance, réitérant sa confiance en le président de la République et président du parti, Abdelaziz Bouteflika, pour poursuivre la mise en oeuvre de son programme prometteur qui a fait avancer l’ Algérie à pas de géant…».
Il s’est dit attaché à impliquer tous les cadres et militants du parti dans la campagne électorale.