Des dispositions spéciales pour la retraite des personnes handicapées.

Des dispositions spéciales pour la retraite des personnes handicapées.

Les travailleurs handicapés bénéficieront  de dispositions spéciales prévues par la loi relative à la retraite, qui les protègent en cas d’incapacité physique de continuer à travailler, et ce, indépendamment de leur âge, a annoncé, jeudi dernier à Alger, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi.

Répondant à une question concernant  la retraite pour les handicapés en marge de son intervention au Conseil de la nation, le ministre a précisé que cette catégorie de travailleurs bénéficie de dispositions spéciales à même de les protéger en cas d’incapacité physique de continuer à travailler, et ce, indépendamment de leur âge, ajoutant à ce titre que les travailleurs handicapés peuvent bénéficier de la pension de retraite sans réunir l’âge légal de départ à la retraite, conformément aux dispositions de l’article 9 de la loi 83-12, modifiée et complétée, relative à la retraite, a rapporté l’APS.

«L’article en question stipule la condition d’âge prévue dans l’article 6 de ladite loi, n’est pas exigée du travailleur atteint d’une incapacité totale et définitive de travail, lorsqu’il ne remplit pas les conditions pour bénéficier d’une pension d’invalidité au titre des assurances sociales», a-t-il précisé. Dans ce cas, le nombre d’annuités servant au calcul de la pension ne peut être inférieur à quinze années (15) années, a encore affirmé le ministre.

«Conformément aux lois en vigueur les personnes aux besoins spécifiques sont placées dans des postes en adéquation avec leur état de santé, et sur cette base ils ne peuvent exercer une activité professionnelle pénible», a ajouté M. El Ghazi.

Il a cité dans ce contexte, l’instruction ministérielle du 9 mai 2015 garantissant l’insertion des personnes handicapées tant au plan social que professionnel, notamment en leur assurant des postes de travail, l’exécution de programmes de formation au profit des travailleurs aux besoins spécifiques en vue d’améliorer leur qualification ainsi que la promotion automatique et exceptionnelle de ces personnes.

Interpellé sur la prise en charge des frais de soins de l’assuré social, le premier responsable du secteur du travail a affirmé que cette catégorie bénéficie de la gratuité des soins au niveau de toutes les structures de santé publique, lesquelles sont financées par le budget de l’Etat et la contribution financière forfaitaire de la sécurité sociale.

Il a fait savoir que cette contribution au financement des Établissements publics de santé est passée de 19 milliards de dinars en 1999 à 73 milliards de dinars en 2017, soit une augmentation de 272%.

S’agissant de la prise en charge des soins prodigués aux assurés sociaux par des établissements privés, le ministre a indiqué que la Sécurité sociale a appliqué le système du tiers-payant en lui accordant la priorité à travers des conventions pilotes conclues entre la Sécurité sociale et les établissements privés.  Ce dispositif qui dispense le patient du paiement préalable des frais de soins couvre actuellement plusieurs soins pris en charge à 100% par la Sécurité sociale dont la dialyse, la chirurgie cardiaque et les prothèses pour handicapés.

Afin d’insérer les personnes aux besoins spécifiques dans la vie sociale et économique du pays, les pouvoirs publics ont consentis des efforts. A cet effet, des conventions ont été signées entre des associations représentant cette frange de la société et des entreprises importantes, citant entre autres, le  protocole d’accord signé récemment entre la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (Seaal) et l’Association nationale pour l’éducation, l’emploi et la solidarité avec les aveugles (Aneesa) pour l’intégration de personnel à mobilité réduite, malvoyants, malentendants ou muets parmi les équipes de Seaal.

En ce qui concerne la formation professionnelle des personnes handicapées, deux conventions ont été signées en 2014 et 2015, entre le ministère de la Solidarité nationale et celui de la  Formation et de l’Enseignement professionnels. Ces dernières ont permis, entre autres, la formation de 117 enseignants spécialisés dans la langue des signes, informatique et braille, selon une déclaration récente du ministre Mohamed Mebarki.