Des dirigeant d’el islah dénigrent tacitement Ouyahia «Il sollicite la sympathie de la France»

Des dirigeant d’el islah dénigrent tacitement Ouyahia «Il sollicite la sympathie de la France»

Le Premier ministre «sollicite la bienveillance de la France» pour servir ses ambitions présidentielles. L’affirmation émane de dirigeants d’El Islah qui ont animé hier une conférence de presse.

Même si le Premier ministre n’a pas été cité nominativement, ses récents propos vilipendant le gouvernement turc et l’appelant à ne pas marchander la période coloniale en Algérie, sont cependant mal appréciés au Mouvement de la réforme nationale. En ce que «le concerné croit encore que c’est la France qui désigne les chefs d’Etat en Algérie», dira le président de la commission préparatoire du congrès extraordinaire d’El Islah, Djamel Soualah, qui a coanimé cette conférence avec le secrétaire général de ce parti, Kadri Miloud. Or, c’est la sympathie du peuple, souverain dans ses choix, qu’il s’agit plutôt de solliciter, relèvera ce dirigeant. Et une souveraineté qui ne mérite pas d’être insultée, ridiculisée, affirmera Kadri Miloud, convaincu au demeurant que c’est le choix islamiste qui dominera. En ce sens, le SG d’El Islah affiche sa réceptivité à toute initiative fédératrice du courant nationaliste et islamiste, rappelant les contacts entrepris avec plusieurs personnalités nationales en ce sens, ainsi que sa disponibilité à travailler avec les futurs élus. Kadri Miloud, qui a qualifié les réformes politiques en cours de «factices», a également condamné «ceux qui veulent mener l’Algérie au chaos. Voire, selon des agendas extérieurs». De même, les représentants d’El Islah ont dénoncé ceux qui «font dans la manigance » dans le parti, confronté à un «complot» et à des interférences émanant du ministère de l’Intérieur. Et notamment l’ancien candidat à la présidentielle de 2009, Djahid Younsi, que Miloud Kadri a clairement accusé d’agressions physiques sur sa personne. Pour autant, et hostile à la tentative de lui imposer un «Karazai», El Islah s’affirme toutefois prêt à tenir son congrès constitutif, car satisfaisant aux conditions requises et malgré les contraintes de l’administration, et à reprendre son siège national.

C. B.