Décidément, les derniers mouvements de protestation qu’a connu la région Est de la wilaya, notamment à Arzew, Béthioua, Mers El Hadjadj, Ain El Bia, ne sont pas passés inaperçus, du moins pour les responsables de la société pétrolières, Sonatrach, qui a récemment limogé au moins cinq (5) Directeur Généraux qui étaient à la tête des sociétés qui ont connu des mouvements de protestation de leurs personnels.
Rappelons que des jeunes ont revendiqué des postes d’emplois tout en mettant en cause des responsables qui seraient à l’origine recrutements qualifiés de douteux.
Selon une source digne de foi, les responsables des sociétés SOTRAZ et SOMIZ en plus de trois autres « Boss » des filières de la société mère, sont concernés par ce mouvement de mutation, qui, il faut le dire, était prévisible, non seulement après les troubles enregistrés, mais aussi après qu’une commission d’enquête, chargée conjointement par la wilaya et la direction de l’emploi de suivre le dossier eut découvert des anomalies.
Le wali d’Oran, au cours de son intervention devant les jeunes de Béthioua, lors d’une visite d’inspection, avait affirmé que « si le rapport final de cette commission est négatif, personne n’échappera à l’application de la loi dans toute sa rigueur». C’est peut être l’une des raisons qui ont poussé le PDG de la Sonatrach à agir, en prenant le taureau par les cornes, et limoger ces responsables.
Un dossier qui ne va pas passer inaperçu, car ce n’est que le début d’une opération de nettoyage qui va sans doute toucher d’autres cadres. Rappelons que cette année, a été caractérisée par de multiples protestations et arrêts de travail, qui ont touché une dizaine de sociétés du secteur dont les travailleurs ont exprimé le ras-le-bol et dénoncé leurs situations sociales et de travail dans lesquelles ils exercent.
Des frustrations qui se sont exprimées sous forme de mouvements de grèves, à l’image des travailleurs de la société SOMIZ dont les travailleurs ont observé un sit-in qui a duré plus de 20 jours. Ces derniers n’avaient pas manqué également d’ester en justice leur employeur. De leur coté, les chauffeurs de SOTRAZ ont mis à nu les défaillances et le manque de prise en charge de leurs doléances.
Les jeunes de Phoenix, Ain El Bia, Béthioua, Mers El Hadjadj, ont également à travers des mouvements de protestation pacifiques, dénoncé le recrutement d’employés venus d’autres wilayas, tandis qu’eux, en dépit de leurs aptitudes n’ont pas été recrutés. Ils mettaient en cause surtout les responsables de la société d’ammoniac SORFERT. Ces mouvements sociaux sont, selon de nombreux observateurs, derrière ces dernières mutations.
Cette dynamique mise en branle par Sonatrach, fera parler d’elle, notamment du coté des autres responsables de société filières, qui ont désormais intérêt à mieux négocier les litiges internes, et les mouvements de protestation, car c’est le signe de la bonne gestion qui se reflète sur le chiffre d’affaire de la société et surtout sur la situation sociale des travailleurs.