Des détails sur des transactions entre la compagnie nationale des hydrocarbures et Saipem, quand Sonatrach importait, à coups de devises, des chariots pour poubelles

Des détails sur des transactions entre la compagnie nationale des hydrocarbures et Saipem, quand Sonatrach importait, à coups de devises, des chariots pour poubelles

Des milliers d’importations dont Le Temps d’Algérie dispose des détails, ont été faites par Saipem pour le compte de Sonatrach, concernant différents produits allant des lampes électriques aux armoires, en passant par des fusibles, des cordons en cuivre, des alarmes et autres.

Le fait retenu est la facturation de fret (frais de compagnie maritime) pour ces produits importés. Dans nombre de ces transactions, le fret, pour un lot de marchandises importé de France ou d’Italie, est conforme à celui pratiqué au niveau mondial (ne dépassant pas les 700 euros), alors que dans de nombreuses autres transactions, le fret est facturé, parfois, pour un même lot et pour une même distance, à 400 000 euros !

On ignore la destination prise par les sommes importantes d’argent, en devises, représentées par ces différences dans la facturation.

Saipem (filiale de la société italienne ENI), a, lors d’une transaction, facturé à 120 000 euros le fret pour l’importation, en avril 2011, de France, de 184 tubes en acier carbone et tubes revêtus (numéro domiciliation 2008/4/10/00644/EUR).

Pour une autre transaction d’importation, cette fois d’armoires électriques, Saipem a facturé les frais de compagnie à 350 dollars américains.

Il s’agit, là également, d’un lot de marchandises importé de France. Une différence considérable existe entre les montants des frais de compagnie maritime pour ces deux transactions qui, pourtant, constituent, toutes les deux, un lot (occupant le même espace à bord d’un navire) et venant d’un même pays.

Dans une autre transaction faite en 2010, Saipem a facturé à 350 dollars américains le fret pour l’importation de pièces pour armoires électriques de France (date quittance 21 février 2011).

Saipem a facturé, dans une autre transaction, pour 15 250 euros les frais de compagnie maritime pour l’importation, du même pays, pour le compte de Sonatrach, d’un lot de structure métallique (date quittance 7 mars 2011).

Elle a, par ailleurs, facturé le fret à 22 400 euros, pour l’importation, pour le compte de Sonatrach, de France également, d’un lot d’armoires de conditionnement pour climatisation (numéro de ligne 78 et date quittance 13/04/2011).

Elle a également importé, à coups de devises, pour le compte de Sonatrach toujours, des chariots pour poubelles, à 6 400 euros (numéro de ligne 3168 et date quittance 30/03/2011).

A noter que les frais de compagnie maritime facturés par Saipem sont payés par Sonatrach au nom de laquelle ces importations ont eu lieu.

Il s’agit là uniquement des frais de compagnie maritime qui ne comprennent pas la facturation des achats des produits importés. Nous y reviendrons avec de plus amples détails.

M. Abi