Des députés islamistes appellent à un débat général, La gestion de la crise économique s’invite à l’APN

Des députés islamistes appellent à un débat général, La gestion de la crise économique s’invite à l’APN
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A peine, la chambre basse du Parlement a repris ses travaux, l’opposition monte au créneau pour parler de la gestion de la crise économique, avec la poursuite de la chute des prix du pétrole.

Ainsi, des députés des partis islamistes siégeant au sein de l’APN ont demandé au gouvernement de descendre à l’Assemblée pour ouvrir un débat général sur la situation économique du pays.



Il y a quelques jours, lors de la présentation de projet de loi portant Code du commerce, Tayeb Louh a été critiqué par les députés des partis islamistes, dont ceux du parti de Djaballah, El Adala et ceux de l’Alliance verte, MSP et Ennahda sur la gestion de la crise économique et la chute des prix du pétrole suivie d’une baisse des réserves de change. Dans leurs interventions, les députés, notamment ceux du parti d’El Adala ont abordé la gestion de la crise économique avec la perte de près de 50% des réserves de change depuis le début de la chute des prix du pétrole.

Ces députés ont appelé le gouvernement à ouvrir un débat au Parlement sur la gestion de cette crise comme il le fera avec les experts, en allusion à la réunion qui se tiendra avec le Conseil national économique et social, aujourd’hui. Le président de groupe parlementaire d’El Adala, Lakhdar Benkhalaf avait déclaré : «On est dans une réelle crise économique avec la baisse des réserves de change causée par la chute des prix du pétrole» avant de s’interroger : «Pourquoi le Parlement reste les bras croisés et laisser le gouvernement s’agiter tout seul ?» Dans sa réponse aux interventions des députés, le ministre de la Justice s’est montré en colère contre les députés de l’opposition qui ont critiqué le gouvernement dans sa gestion de la crise économique.

LG Algérie

Pour Tayeb Louh, le gouvernement a une vision sur toutes les questions posées sur la scène nationale et internationale. «On ne travaille pas sans ça», a-t-il enchaîné. Louh ajoutera : «Celui qui critique le gouvernement sur le fait qu’il n’a pas de vision, c’est faux et je vais vous expliquez ce qui a été fait à travers cette vision».

Aujourd’hui, les députés des partis islamistes passent à l’action en préparant une lettre qui sera adressée dans les prochains jours au président de l’Assemblée populaire nationale, Larbi Ould Khelifa. Jusqu’à l’écriture de ses lignes , il y aurait plus de 30 députés qui ont signé cette demande, sachant que le règlement de l’APN exige 30 signatures pour pouvoir enregistrer la demande. Il est à noter que la majorité assurée par le FLN et le RND n’adhère pas à cette initiative.

C’est le cas aussi du Parti des travailleurs. Il est a savoir que selon les échos, il n’y a aucun indice sur l’aboutissement de la démarche des députés islamistes et il faut attendre les débats sur le projet de la loi de finances 2016 qui s’annonce déjà très houleux pour parler de la gestion de la crise économique.

Dans ses démarches pour faire face à cette crise, en plus des mesures prises, le gouvernement avait réuni les walis et une réunion du Conseil national économique et social (Cnes), est attendue pour aujourd’hui. Le Cnes réunira, un nombre important d’experts nationaux et internationaux. Il préconise «une réflexion consensuelle qui rassemblerait toutes les visions autour de l’élaboration d’un «manifeste pour l’émergence économique de l’Algérie».

Par ailleurs, le gouvernement donne rendez-vous pour le patronat et la Centrale syndicale, le 15 octobre afin de se concerter sur la relance de la production nationale et les députés se demandent pourquoi ne pas organiser un débat aussi à l’APN.