Le premier secrétaire du FFS, Ali Laskri a estimé hier, que la décision du parti de dépêcher son groupe parlementaire pour des missions d’information, a pour objectif de donner » un signal politique en direction de l’opinion locale et nationale » et montrer que, » dans le contexte national et régional actuel, toute question nationale est l’affaire de tous « .
Intervenant hier lors de la conférence nationale des élus du parti, Ali Laskri a expliqué que » la priorité pour nous, c’était d’abord de reprendre langue, d’établir un contact direct avec les gens qui bougent et de marquer notre solidarité avec des compatriotes qui ont longtemps souffert dans le silence, l’anonymat et l’isolement (…) « , admettant dans la foulée que « la situation est complexe et sensible « .
Une situation, dit-il qui » est marquée par des bouleversements politiques, économiques, sociaux et culturels dans un environnement régional instable et incertain « . C’est pourquoi souligne Laskri, « la direction du parti a décidé de dépêcher le groupe parlementaire pour des missions d’information à Laghouat, Bousaada, Ghardaia, Ouargla et El Oued ». « Nous voulions les convaincre que l’issue est dans l’action collective, dans la mobilisation pacifique, dans l’engagement citoyen, dans l’ouverture au reste du pays et non dans le repli et la fermeture », a-t-il souligné, expliquant que par cette action, le FFS » voulait donner un signal politique en direction de l’opinion locale et nationale « .
M. Laskri a ajouté, à ce titre, qu’ « alors que s’ouvrait la session parlementaire du printemps à Alger, alors que l’Assemblée nationale continuait d’être tenue à l’écart de tous les évènements qui secouent le pays, nous avons voulu réhabiliter la place et le rôle des représentants du peuple et réhabiliter l’institution ». « Dans le contexte national et régional actuel, nous voulions montrer que toute question nationale est l’affaire de tous et doit être traitée comme telle » a ajouté le responsable du FFS, qui a expliqué, qu’à travers cette mission du groupe parlementaire, le FFS voulait aussi « réhabiliter » le rôle des partis politiques dans une telle conjoncture.
Selon lui, les problèmes dans le sud du pays « s’accumulent et se compliquent » et les modes de gestion, « tels qu’ils ont été mis en place, ont atteint leurs limites ». « Nous assistons peut-être à l’émergence de nouvelles élites politiques et sociales susceptibles d’être porteuses de nouvelles évolutions et de nouvelles chances pour la construction démocratique de la société locale et de la société algérienne en général. Pour peu qu’on aille au-delà des perceptions subjec- tives, et qu’on ne tombe pas dans les pièges de la singularité », a jugé Ali Laskri.
Il a estimé également que « cette mission du groupe parlementaire dans les wilayas du sud s’est révélée concluante », car elle a selon lui été « accueillie favorablement par tous ceux que nous avons rencontrés et par l’opinion d’une manière générale ». Il veut enfin croire que « l’initiative du parti donnera des idées à ceux qui ont la responsabilité de gouverner le pays, comme elle créera un mouvement d’émulation des autres forces politiques et sociales ».
Par Sofiane Aït Mohamed
