Des concertations auteur de la présidentielles de 2019 lancées: Le MSP dévoile son initiative

Des concertations auteur de la présidentielles de 2019 lancées: Le MSP dévoile son initiative

«Ces contacts préliminaires seront menés après l’installation du bureau exécutif national.»

Le président du MSP, Abderezzak Makri, vient d’informer du lancement prochain des consultations avec la classe politique en vue de dégager un consensus national autour de la transition politique et économique avant la présidentielle de 2019. Ces consultations seront lancées après l’installation du bureau exécutif national, auquel échoit la tâche d’expliciter et de détailler cette initiative lancée depuis les dernières législatives. A travers le communiqué sanctionnant la deuxième session extraordinaire du conseil consultatif, tenue au début de ce mois à Zéralda, le MSP réaffirme, entre autres, la poursuite des efforts du mouvement tendant à trouver un consensus national autour de la gestion de la prochaine étape ou l’après-avril 2019.

Chef d’un des principaux partis islamistes, qui a rejoint les rangs de l’opposition, après une longue concomitance avec le pouvoir, Makri croit à la bonne étoile des islamistes: «Les partis du courant islamiste sont capables de gouverner le pays et de réaliser une renaissance similaire à celle accomplie en Turquie et en Malaisie», estime Makri. Il a critiqué ce qu’il appelle «la mauvaise gestion gouvernementale des affaires publiques et la dilapidation des ressources du pays qui font courir des risques à l’Algérie sur les plans interne et externe». Il a ajouté: «Les hauts responsables reconnaissent eux-mêmes que la crise qui secoue le pays est beaucoup plus profonde et dangereuse que la fluctuation des cours du baril sur les marchés internationaux.»

A ses yeux, les remises en cause récurrentes des décisions du Premier ministre ne sont qu’un «ballon-sonde» dans la mesure où, poursuit-il, «ceux qui légifèrent, élaborent des politiques et prennent des décisions sont l’Etat et l’ensemble de ses institutions, y compris la Présidence, la chefferie du gouvernement, qui doivent assumer ensemble l’impopularité des décisions prises».

«La deuxième lecture du projet de la loi de finances complémentaire est du ressort du Parlement», dit-il. Par ailleurs, les contacts bilatéraux devraient se faire aussi bien avec les partis de l’opposition que ceux de l’allégeance au pouvoir.

Sur le plan économique, le mouvement appelle aussi le gouvernement à affecter les recettes tirées du raffermissement des cours du pétrole sur les marchés internationaux au développement durable et à l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens. Ce parti met aussi en garde le gouvernement contre «le recours systématique à la pression fiscale étouffant les ménages au lieu de chercher d’autres alternatives économiques à travers tous les secteurs».

La plupart des membres du précédent bureau politique ont été reconduits dans l’actuel bureau exécutif. A ce propos, Makri défend la composante de son bureau politique, qui reflète, d’après lui, «la consécration des mesures de rajeunissement, de compétence, de spécialisation et de combinaison entre le renouveau et la continuité».

Il prétend que toutes les générations y sont représentées. Mis à part le président et ses deux vice-présidents, la totalité des membres appartient à une génération qui a émergé à la direction centrale, après la disparition de Cheikh Nahnah. L’ancienneté dans le militantisme au mouvement et l’expérience politique sont des critères pris en compte dans leur désignation, a-t-il encore justifié. Certains d’entre eux ont été à la tête des bureaux de wilayas où le mouvement a réalisé d’excellents résultats tandis que d’autres avaient prouvé leur compétence lors du mandat précédent, peut-on lire également sur sa page facebook.

A cette occasion, le MSP a salué «les efforts des forces sécuritaires mobilisées aux frontières qui font face au crime organisé et au trafic de drogue», appelant tout un chacun «à la vigilance et à la prudence face aux fléaux qui menacent la société».