Comptes loués aux sans papiers algériens : Uber fait « le ménage »

Comptes loués aux sans papiers algériens : Uber fait « le ménage »

Depuis leur arrivée sur le territoire français en 2015, les plateformes de livraisons représentent le premier refuge des ressortissants étrangers, dont des Algériens, en quête de travail dans ce pays. Cependant, au fil du temps, les rémunérations des livreurs ont baissé. Chose qu’a poussé ces derniers à quitter leurs places, pour se faire remplacer par d’autres.

Parmi ses derniers, un grand nombre de sans papiers en situation irrégulière en France. Pour trouver de quoi se loger et se nourrir, ces derniers font recours à des plateformes de livraison. Au nombre de ces dernières, on trouve Uber Eats, Deleveroo, Just Eat …

23% des livreurs sont des Algériens

Dans une enquête menée par Le Parisien, à Paris et en petite couronne, dévoilée le 3 octobre dernier, les Français sont peu présents au niveau de ces plateformes de livraison. En effet, ces dernières, emploie principalement des ressortissants étrangers.

Les résultats de cette enquête ont révélé que 23.6 % des livreurs de ces plateformes sont de nationalités algériennes. Et ce, contre 12.6 % sont des Marocains, 8.6% Français et 7.2 des livreurs ont des origines tunisiennes.

Cependant, le mois d’avril dernier, ces plateformes, dont Uber Eats et Deleveroo, ont décidé de lutter contre la fraude, mais aussi contre l’emploi des travailleurs sans papiers. En effet, le 6 septembre dernier, Uber Eats a procédé à la suppression de 2500 comptes appartenant à des personnes en situation irrégulière en France. C’est le cas de plusieurs Algériens.

Des comptes Uber Eats loués à des sans papiers à 100 euros la semaine

Par ailleurs, Uber Eats qualifie ces comptes de « frauduleux », et suspecte certains d’être loués à plusieurs sans papiers de manière irrégulière. Une pratique très répandue, notamment en région parisienne. En effet, sur les réseaux sociaux, les offres de location de comptes Uber Eats ne cessent de se multiplier.

Les offres sont plusieurs, mais les prix restent dans même niveau, 100 euros la semaine pour un compte Uber Eats. À l’issue des échanges entre les deux parties de ce marché, le sans papiers pourra travailler cher Uber, grâce à un compte et un code d’accès fourni par le loueur.

De leur côté, les syndicats CNT-SO et SUD-Commerces et Services – Solidaires ont organisé, le 1 octobre dernier, une nouvelle manifestation. Dans laquelle, ils réclament la régularisation de ces livreurs sans papiers. Et ce, afin de leur permettre de reprendre leurs activités dans des meilleures conditions.