La cellule d’écoute et de prévention de la sûreté de daïra de Bab El Oued a traité, durant l’année en cours, 19 cas relatifs aux jeunes étudiants qui s’adonnent à la consommation des différents types de drogues. La plupart des consommateurs sont des collégiens et des lycéens, selon cette cellule.
La consommation de ces drogues est généralement expliquée par la mauvaise fréquentation, la séparation des parents et le non-contrôle des tuteurs. A titre d’exemple, une fille âgée de 13 ans, collégienne en 1re année dans un CEM à Bab El Oued, dont les parents ont divorcé, s’est adonnée à la drogue à un jeune âge. Elle consomme quotidiennement des psychotropes, elle achète à 9000 DA le comprimé.
Cette adolescente s’est présentée au commissariat de police afin de demander de l’aide car «elle ne supporte plus l’état dans lequel elle se retrouve». Elle a expliqué qu’elle a touché à la drogue avec ses amis en précisant que ses parents sont séparés et qu’ils ne se sont jamais inquiétés de ses fréquentations. Elle a ajouté que ses parents lui donnaient de l’argent sans demander ce qu’elle faisait avec.
Elle faisait l’école buissonnière, fréquentait des boîtes de nuit avec «ses amis» et c’est là qu’elle s’est initiée à la consommation de la drogue. Par ailleurs, la même source nous a fait savoir que parmi les 19 cas, 5 jeunes se sont présentés au commissariat de police pour consommation de drogue dure.
Ces cinq jeunes issus de familles aisées, souvent avec parents séparés ou qui ne font pas attention à la fréquentation de leurs enfants. Ces collégiens et lycéens ont indiqué qu’ils achètent le gramme de cocaïne à 12 000 DA, précisant qu’ils ramènent de l’argent de la maison. En cas de manque, ces jeunes n’hésitent pas à agresser des passants dans les rues pour les délester de leur argent pour acheter leur dose.
Par Manal Chikh