Face aux tournures dangereuses qu’a pris les actes de violence contre les manifestants pacifiques du Hirak, entamés à Oran et étendus, hier, à d’autres wilayas du pays, des citoyens d’Oran ont interpelé les autorités sécuritaires et administratives de la ville pour mettre fin à ces actes.
En effet, dans un document intitulé « Appel d’Oran contre le violone », signé par des citoyens d’Oran, un appel a été lancé aux « autorités sécuritaires et administratives de la ville pour mettre fin aux manipulations de certains milieux affairistes mal dissimulés derrière des partis politiques et d’associations proches du pouvoir illégal et illégitime ».
Selon le document, « ces manipulations consistent à encourager des perturbateurs de nos marches encadrées par les services de sécurité, brandissant des armes blanches en vue de nous agresser et de nous empêcher à respecter un itinéraire emprunté depuis 45 semaines ».
Les signataires de l’appel mettent « en premier lieu la justice algérienne, les présidents de l’APC et de l’APW ainsi que messieurs le wali et le chef de sûreté de wilaya devant leurs responsabilités en cas de dépassements irréversibles ».
En voici le texte intégral

« Appel d’Oran contre la violence »
Nous, citoyennes et citoyens d’Oran, adhérant aux marches citoyennes des mardis et vendredis de chaque semaine depuis le 22 février ; soucieux de la préservation du caractère paisible de ces marches, interpellons les autorités sécuritaires et administratives de la ville pour mettre fin aux manipulations de certains milieux affairistes mal dissimulés derrière des partis politiques et d’associations proches du pouvoir illégal et illégitime.
Ces manipulations consistent à encourager des perturbateurs de nos marches encadrées par les services de sécurité, brandissant des armes blanches en vue de nous agresser et de nous empêcher à respecter un itinéraire emprunté depuis 45 semaines.
Nous lançons un appel pressant en vue d’éviter le pire et mettons en premier lieu la justice algérienne, les présidents de l’APC et de l’APW ainsi que messieurs le wali et le chef de sûreté de wilaya devant leurs responsabilités en cas de dépassements irréversibles. Que ces responsables sachent qu’Oran n’est pas un laboratoire pour expérimenter leur volonté de casser le Hirak.
Tahya el Djazair , Allah yarham echouhada
Les premiers signataires –
Ahmed Saifi Benziane, Abdelkrim Elaidi, Lahcene BourbiaBenamar, Mostefa Medjadi, Moulay Belarbi, Setra Beka, Hamid Bechkat, Amar Mohand Amar, Fatima-Zohra Chemlal, Hadj Miliani, Mebtoul Mohamed, Abdiche Soraya, Yacine Benziane, Amine Benziane, Radia Bourbia..Amel Belkacemi