Des chômeurs ayant déposé leurs dossiers auprès de l’administration communale, ont protesté hier devant la wilaya Qui est responsable de cette pagaille ?

Des chômeurs ayant déposé leurs dossiers auprès de l’administration communale, ont protesté hier devant la wilaya Qui est responsable de cette pagaille ?

Après avoir répondu à l’avis de recrutement lancé par l’administration communale d’Oran et après avoir déposé leurs dossiers depuis plus d’une année, les postulants n’ayant pas été retenus pour des postes d’emploi, ont manifesté leur colère, hier devant le siège de la division du personnel de l’administration communale situé au centre-ville d’Oran, avant de se diriger au siège de la wilaya pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une véritable injustice.

Les protestataires dont le nombre dépasse 250 personnes, ont affirmé ne pas comprendre pourquoi l’administration communale a-t-elle lancé cet avis de recrutement et pourquoi a-t-elle retenu leurs dossiers ? «Après avoir déposé nos dossiers, un premier affichage de listes des personnes retenues a eu lieu au niveau du jardin public, où les noms de plusieurs d’entre nous figuraient, ce qui nous a satisfaits.

Malheureusement, le lendemain ces listes ont été enlevées et les noms qui figuraient sur les premières ont été remplacés par d’autres, dont l’affichage a eu lieu au niveau de la cathédrale», déplorent des protestataires en colère qui estiment qu’il s’agit de favoritisme et de passe-droit.

«On nous dit que nous figurons sur une liste de réserve et que nous sommes appelés à remplacer les employés qui décèdent, ou ceux qui ont des accidents de travail, nous sommes plus de 1.600 postulants, est-ce que dans les prochains jours il y aura des décès ou des accidents de travail de 1600 employés ? On se moque de nous, ni plus ni moins, nous demandons au wali d’ouvrir une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire», expliquent ces demandeurs d’emploi.

LG Algérie

« Parmi nous existent des repris de justice, racontent ces personnes qui sont actuellement des pères de famille, on leur a dit qu’ils ne peuvent pas postuler à un poste d’emploi du fait que leurs casiers judiciaires sont chargés. Ne sont-ils pas des citoyens à part entière. N’ont-ils pas le droit au travail, ils ont payé pour les fautes qu’ils ont commises, n’est-ce pas suffisant?», s’interrogent nos interlocuteurs.

Pour en savoir plus sur la question, nous avons pris contact avec M. Mentfakh Ahmed, secrétaire général du conseil syndical de la commune d’Oran, qui n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer la marginalisation par l’administration du partenaire social. «Le premier jour, lorsque la commune a lancé l’avis de recrutement externe, nous avons attiré l’attention des responsables concernés par écrit, dont une copie a été adressée au wali et une autre à la Fonction publique, une correspondance par laquelle nous avons demandé de régulariser d’abord ceux parmi les travailleurs saisonniers qui sont en poste. Le 22 février 2011, le même avis a été émis par nous.

Hélas notre administration a fait la sourde oreille», a précisé M. Mentfakh, avant d’ajouter, «Nos écrits ont fait réagir l’ex-wali, M. Boudiaf, lequel a adressé une correspondance à notre administration en juin 2013, portant le numéro de référence 395, par laquelle il a donné instruction de régulariser en premier lieu la situation des employés en poste. Malheureusement, explique le secrétaire général du conseil syndical, notre administration a continué à accepter les dossiers des demandeurs d’emploi, ignorant totalement les instructions du wali», poursuit notre interlocuteur.

Le 21 mai 2013, nous avons également adressé une correspondance au président de l’Assemblée populaire communale avec copie au wali et au directeur de l’administration locale (DAL) par laquelle nous avons demandé de surseoir au recrutement externe et par la même occasion, nous avons demandé l’ouverture d’une enquête sur ces manœuvres douteuses de recrutement.

Là aussi, aucune suite n’a été réservée à notre doléance, résultat, des centaines de demandeurs d’emploi, qui ont déposé leurs dossiers de recrutement au niveau de l’administration communale, sont aujourd’hui dans la rue, devant le siège de la wilaya et devant celui de notre administration, en train de manifester leur colère, par la faute des responsables qui ignorent nos avis et qui veulent faire cavalier seul, indique M. Mentfakh Ahmed, qui ajoute «Lundi passé, nous avons contacté le wali pour dénoncer la marginalisation dont nous sommes victimes de la part de l’administration et nous lui avons demandé une audience, en tant que partenaire social, conscients, nous ne voulons pas de problèmes ni de pourrissement de la situation.

A.Bekhaitia