Nous voulons du travail, de vrais postes d’emploi et non des emplois précaires. Des cris de détresse lancés par cette tranche de population.
«Nous réclamons des postes de travail pour assurer notre avenir», clament les chômeurs de Naciria. Une région qui s’inscrit parmi les plus pauvres de la wilaya de Boumerdès, bien que les potentialités existent, malheureusement, sont mal exploitées, comme le soutiennent certains observateurs. Le fort taux de chômage enregistré au niveau de cette commune explique les mouvements de contestations qui se multiplient au niveau de cette localité. Lesquels clament hautement et fortement : «Nous voulons du travail, de vrais postes d’emploi et non des emplois précaires.»
Des cris de détresse lancés par cette tranche de population, qui occupe quotidiennement le hall de l’aAgence nationale l’emploi (Anem) en quête d’un poste de travail. Un signe révélateur d’une jeunesse dans le besoin. Un jeune chômeur de Naciria, la trentaine, dénonce les soixante lots de terrain cédés en 1989 au dinar symbolique à des particuliers pour la création d’une zone industrielle. «Ces terrains ont été abandonnés ou revendus. Une zone abandonnée», ajouta-t-il, hormis les quelques sociétés qui activent entre autres, une manufacture de chaussures «MANUCA» , l’unité de production de décolletage et du flexible «Decoflex» et une autre pour la fabrication des produits alimentaires pour l’élevage. Notre interlocuteur s’interroge, où sont les pouvoirs publics pour réactiver cette zone industrielle? Laquelle zone opérationnelle offrira de nombreux postes de travail. Par ailleurs, certains parmi les protestataires n’ont guère soutenu la démarche du changement opéré dans les dispositifs d’insertion où il n’est plus permis de se faire inscrire au niveau de la municipalité de résidence pour l‘obtention d’un contrat de travail d’insertion. Ainsi, les jeunes des régions de l’est de la wilaya, pour ne citer que Bordj Menaiel et Naciria semble les plus défavorisés en matière d’emploi et une prise en charge réelle de cette population qui ne demandent que du travail pour assurer leur avenir, serait le souhait de tout un chacun pour préserver cette jeunesse pleine d’ambition. Selon des informations émanant de l’Agence nationale de l’emploi de Bordj Menaiel, qui indique que toutes les dispositions ont été prises pour offrir le maximum de postes d’emploi aux jeunes de la localité, et ce, dans le cadre du dispositif d’insertion, soit 350 postes aux jeunes de Bordj-Menaiel et autant de postes à ceux de Naciria.
Par A.Kichni