Des chercheurs et des architectes insistent sur la préservation du patrimoine bâti (rencontre)

Des chercheurs et des architectes insistent sur la préservation du patrimoine bâti (rencontre)
des-chercheurs-et-des-architectes-insistent-sur-la-preservation-du-patrimoine-bati-rencontre.jpg

Des chercheurs, des universitaires et des architectes ont fortement souligné, mercredi à Jijel, en ouverture de journées d’études sur « le patrimoine et l’urbanisme », la nécessité de préserver le patrimoine ancien bâti.

Le patrimoine ancien bâti dont regorgent plusieurs régions du pays est « sérieusement menacé et pourrait disparaitre des mesures sérieuses n’étaient pas prises pour sa sauvegarde », ont souligné les participants à cette rencontre organisée à l’université Mohamed-Seddik Benyahia de Jijel.

Au cours de ces journées d’étude auxquelles ont pris part des chercheurs, des architectes et des universitaires de Jijel, de Constantine, d’Oran, de Djelfa et de Chlef, la richesse et la diversité du patrimoine bâti, qui fait « actuellement face, notamment, à une urbanisation effrénée et souvent anarchique », ont été mises en relief.

Dans une allocution d’ouverture, le directeur de wilaya de la Culture, Mohamed-Cherif Bouhali a rappelé que cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine, placé cette année, sous le thème générique de « patrimoine et territoires ». Ce sujet d’importance « devrait également servir de matière à réflexion aux futurs architectes formés dans cette enceinte universitaire », a-t-il souligné.

M. Amar Bouchair, professeur en architecture, a évoqué, dans une longue communication, les villes vernaculaires (Ksours) dans le sud algérien et les contraintes environnementales locales auxquelles elles font face.

L’exposé a notamment abordé tous les aspects liés aux à ces constructions dans les régions du sud, telles que le M’Zab (Ghardaïa, Beni Izguen, Bounoura, El Ateuf, et Melika), de Ouargla, de Djanet et de Kenadsa, près de Béchar.

Les choix du site, des couleurs et des matériaux de construction ont été détaillés par le conférencier pour qui les villes vernaculaires du Sud ‘‘fournissent de bonnes leçons sur la façon dont un site peut être exploité’’.

De son côté, Oussama Sebti, de l’université de Constantine, exposant ‘‘le cas de la Médina de Constantine à travers ses vides et l’espace public, une composante à revaloriser ‘‘, a plaidé pour ‘‘la valorisation du centre historique de la ville de Constantine à travers la réactivation de ses espaces publics’’ et appelé à ‘‘repenser la vieille ville’’.

D’autres conférences devaient être animées au cours de ces deux journées, portant notamment sur ‘‘le patrimoine populaire dans la région de Jijel’, ‘‘les Hammams en Algérie’’, ‘‘la mise en valeur du patrimoine légué par l’héritage colonial’’, ‘‘la revalorisation du patrimoine urbain (cas de l’ilot Lallahoum dans la Casbah d’Alger)’’, et la ‘‘reconquête des villes littorales par l’identification et la valorisation de leur patrimoine maritime, cas de Jijel et Bejaia’’.