Ayant fait leurs preuves dans la Silicon Valley en Californie, des ingénieurs algériens ont eu l’idée géniale de lancer en 2009 l’Algerian Startup Intiative, un concours pour dénicher les meilleures startups algériennes et ainsi faire profiter l’Algérie de leur savoir faire. Motivés par une promesse d’aide de Microsoft, les initiateurs de ce concours se voyaient déjà investir le Cyberparc de Sidi Abdallah à Alger et créer une dynamique autour des startups locales.
Ainsi, sur 150 candidatures, trois groupes sont sélectionnés. Les trois équipes gagnantes sont alors reçues en grandes pompes à la résidence d’Etat de Djenane El Mithak en octobre 2009. Pour les encourager, le ministère des Télécoms, dirigé à l’époque par Hamid Bessalah, leur remet un chèque de 10 000 euros. Jusqu’ici tout va bien. Sauf que, tenez-vous bien, les fameux chèques s’avèrent sans solde. Commencent alors les déboires des lauréats.
Après plusieurs réclamations, le nouveau ministre des Télécoms Moussa Benhamdi, nommé lors du remaniement de mai 2010, promet de prendre en charge le dossier. Début 2011, les intéressés reçoivent 50 % de la somme prévue au départ. Ils attendent toujours le reste de l’argent.
Résultat des courses : découragés, les animateurs du concours, qui devait être annuel, décident de ne plus renouveler l’expérience.
L’Algérie est le pays le moins innovant au monde, selon l’indice mondial de l’innovation pour l’année 2011 (lire notre article). On en connaît désormais les raisons.
RAF