Des chefs d’état et de gouvernement y participent aujourd’hui, Tunis : marche contre le terrorisme

Des chefs d’état et de gouvernement y participent aujourd’hui, Tunis : marche contre le terrorisme
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La solidarité internationale se veut comme un soutien actif à l’un des rares pays arabes, berceau du Printemps arabe, qui est en passe de réussir sa transition politique.

Quatre chefs d’État (France, Palestine, Pologne et Gabon) ont confirmé leur présence à la marche internationale contre le terrorisme prévue ce dimanche à Tunis. D’autres personnalités dont le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le président du Conseil italien seront, également, présents selon le porte-parole de la présidence de la République, Moez Sinaoui. Aussi, on vient d’apprendre que le président tunisien Béji Caïd Essebsi est rentré à Tunis, hier en fin de journée, après avoir pris part aux travaux du sommet de Charm El-Cheikh.

L’Europe y sera présente à travers la haute représentante européenne pour les Affaires étrangères alors que la chancelière allemande s’est désistée en dernière minute à cause du crash de l’avion allemand sur les Alpes et sera représentée par son ministre de l’Intérieur. L’Espagne se fera représenter par son ministre des Affaires étrangères. Dans une conférence de presse, M. Sinaoui a indiqué que de nombreuses délégations parlementaires prendront part à cette marche. Sur le plan organisationnel et pour des raisons de sécurité, deux processions distinctes sont prévues.

La première regroupant les personnalités officielles et étrangères ne fera que quelques pas séparant le siège de l’Assemblée des représentants du peuple (APR) du musée du Bardo où elle ralliera la marche populaire qui aura déjà parcouru une distance de trois kilomètres pour atteindre le musée du Bardo.

LG Algérie

Côté tunisien, on prévoit la participation de la quasi-totalité des partis politiques et des associations de la société civile, si l’on excepte le Front populaire de Hamma Hammami et Al-Massar de Samir Bettaïb dont l’aversion envers le parti islamiste n’est un secret pour personne. C’est, affirment-ils, la présence d’Ennahdha qui les empêche de participer à ce rassemblement. La marche sera clôturée par l’inauguration d’une stèle installée à l’entrée du musée et sur laquelle sont inscrits les noms des victimes de l’attentat terroriste du 18 mars.

Cette marche, à laquelle a appelé le président de l’Assemblée des représentants du peuple (APR), Mohamed Ennaceur, au lendemain de l’attaque du musée, a, aux yeux des organisateurs, valeur de symbole. Ceux-ci l’ont voulue internationale pour interpeller le monde entier et le sensibiliser aux dangers que représente le terrorisme pour toute la planète Terre. Depuis le 18 mars, les analystes n’ont pas cessé de mettre l’accent sur ces dangers qui guettent non seulement la Tunisie, mais aussi toute la région y compris le nord de la Méditerranée qui, d’ailleurs, n’y a pas échappé. Tout comme la marche organisée à Paris, en janvier dernier, suite à l’attaque contre Charlie Hebdo, celle de Tunis se veut un rappel et une occasion de renforcer la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme. Cela explique la présence de pays frères et amis de la Tunisie, en particulier l’Algérie. Celle-ci n’a pas attendu le coup du Bardo pour manifester son soutien à la Tunisie. Depuis l’apparition de ce phénomène en Tunisie, l’Algérie s’est déclarée prête (et elle l’a fait) à aider le voisin de l’Est dans sa lutte implacable contre un terrorisme difficile, voire impossible, à combattre individuellement, comme l’a bien précisé, récemment, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Cette sollicitude, la Tunisie souhaite la trouver chez d’autres partenaires, en particulier ceux de l’Occident qui, malgré les promesses, n’agissent pas comme l’exige la situation.

M. K