Le manque de liquidités, ce problème que l’on croyait appartenir au passé, vient de resurgir au niveau de nos bureaux de poste. Hier, plusieurs bureaux sont restés sans argent, pénalisant ainsi des centaines d’usagers qui n’ont pas caché leur frustration vis-à-vis de ce problème.
Quant à celui de l’USTO, une préposée au guichet nous a déclaré que «le manque de liquidités dure depuis dimanche, comme vous voyez, nous n’avons aucun travail à faire, on attend l’argent pour pouvoir servir les usagers».
Justement des usagers, en constatant que le bureau était vide, se dirigent directement vers celui le plus proche, en l’occurrence celui des HLM, mais à leur grande déception, ils sont retournés bredouilles. «Cela fait longtemps qu’on n’a pas connu ces désagréments, le manque de liquidités est un problème du passé, mais apparemment, on va renouer avec les tracas», dira un citoyen de l’USTO, et d’ajouter: «La situation est agaçante, moi j’ai dû attendre que la pression et le rush enregistré à partir du 22ème jour du mois passent, mais mes calculs ont été faussés par ce problème, je n’ai pas le choix, je dois faire la chaîne à la poste de St Charles».
En dépit des mesures prises par les responsables du secteur, visant à améliorer les prestations de services, les problèmes au sein des bureaux de poste s’éternisent, les bagarres sont quasi-quotidiennes entre les citoyens et les préposés aux guichets. Durant les derniers jours seulement, deux employés des bureaux de St Charles et de Plateau ont déposé plainte après des altercations avec des usagers.
La gestion des bureaux de poste est à revoir, les responsables
tentent à chaque fois de remettre de l’ordre en instaurant de nouvelles options, à l’instar de la formule des tickets essayée pendant deux jours seulement au bureau Saïm Mohamed, avant d’être annulée. D’un autre côté, les nouveaux chéquiers jaunes ont été conçus pour permettre aux usagers d’encaisser leur argent au niveau des banques étatiques, mais cette formule entrée en vigueur il y a plusieurs mois, n’a pas donné jusqu’à maintenant des résultats fructueux, et la pression et l’anarchie caractérisent toujours nos bureaux de poste.
Paradoxalement, l’année 2016 sera l’année «zéro papier», un défi lancé par les responsables, dans le cadre de la modernisation du service public, mais vu la situation sur le terrain, ce pari est loin d’être gagné d’avance.
Jalil Mehnane