Depuis quelques jours, une exceptionnelle vague de chaleur sévit sur le nord du pays.
Le mercure a augmenté de façon spectaculaire à telle enseigne que des températures avoisinant les 46 degrés ont été relevées à l’intérieur du pays.
Cette canicule a favorisé les feux de forêts et les éléments de la Protection civile ont certainement dû se surpasser pour maîtriser les incendies qui se sont déclarés ça et là.
Selon un communiqué de la direction générale des forêts, près de 6 000 hectares, dont 2 772 de forêts, ont été affectés par des incendies entre le 1er juin et la mi-juillet.
Selon un bilan de la Protection civile, trente feux de forêt ont éclaté ces derniers jours dans différentes wilayas du nord du pays.
Dans la wilaya de Aïn Defla, il a été fait état de sept foyers de feux enregistrés durant les trois derniers jours à travers six communes relevant de cette wilaya suite à la forte chaleur sévissant dans la région depuis plusieurs jours.
Les incendies qui se sont déclarés ont ravagé une centaine d’hectares de forêts au niveau des communes de Aïn Bouyahia, Miliana, Aïn Torki, Djellida et Aïn Lechiakh.
De grands moyens humains et matériels ont été déployés afin de maîtriser trois grands foyers toujours actifs.
A l’Est du pays, plus exactement dans la wilaya de Jijel, quatre foyers d’incendie de forêts, jugés «importants», se sont déclarés, jeudi dernier.
En vue de faire face à ces incendies, notamment au niveau des communes d’El Aouana, de Oudjana et de Sidi Marouf, la Protection civile a dû déployer d’importants moyens d’intervention.
Trois autres foyers ont pu, tant bien que mal, être circonscrits mais après avoir tout de même détruit quelque 10 hectares dans la commune d’Oudjana.
Et pour parer à toute éventualité, la Protection civile a décidé de mettre la région d’El Aouana sous surveillance, en raison de la présence d’habitations dans les alentours.
Plus à l’Est du pays cette fois-ci, dans la wilaya d’El Tarf pour être précis, deux incendies se sont déclarés à la fin de la semaine dernière au niveau des pins maritimes d’El Melha, dans la commune d’El Kala, et également à Aïn Kerma.
Dans cette dernière, l’incendie qui s’y st déclaré est dû, en partie, à l’incinération d’une décharge sauvage se trouvant à proximité de la forêt, sans prise des précautions nécessaires.
Il y a lieu de signaler que la wilaya d’El Tarf a connu, depuis le début du mois de juin dernier, cinq feux de forêt, ce qui a causé la destruction de plus de deux hectares de forêt.
Au sujet des efforts que la direction générale de la Protection civile compte déployer pour la lutte contre les incendies, M. Mustapha El Habiri, DG de la Protection civile indiquera à l’APS qu’il était «important d’encourager la création, dans les différentes wilayas, de groupes de militants (volontaires ou bénévoles) pour aider les services de la Protection civile dans la sensibilisation des populations locales quant à l’importance des forêts et lutter contre les incendies dans ces espaces boisés».
Au sujet de ses éléments, le responsable n°1 de la Protection civile dans notre pays assurera que ces derniers étaient capables de maîtriser n’importe quel feu de forêt grâce à leur formation de qualité et aux équipements (conformes aux normes internationales) dont ils disposent.
Selon lui, les effectifs des différentes brigades de la protection civile sont entraînés par des officiers formés en France dans le cadre d’une convention de coopération signée en 2006 entre les deux pays.
Parlant de l’Armée nationale populaire (ANP) et des Conservations des forêts dans la lutte contre les sinistres en milieu forestier, le colonel El Habiri dira que ces deux institutions jouaient, dans ce cadre, un rôle de premier plan.
Et en réponse à ceux qui estimaient que la lutte contre les feux de forêts ne pouvait se faire sans le recours à des moyens aériens appropriés, notamment les canadairs, le DG de la Protection civile estimera qu’il n’était pas rentable pour un pays comme l’Algérie (qui ne recèle pas de grandes forêts) d’acquérir des canadairs qui ne seront utilisés que quinze à vingt jours par an.
Au sujet des effectifs des services de la Protection civile, actuellement au nombre de 35 000, le colonel El Habiri indiquera que ces derniers seront doublés à l’horizon 2013 pour atteindre 70 000 éléments.