Des centaines de travailleurs empêchés de rejoindre leurs postes Pagaille devant les accès de la zone industrielle

Des centaines de travailleurs empêchés de rejoindre leurs postes Pagaille devant les accès de la zone industrielle

Les nouvelles mesures de sécurité, mises en place dernièrement au niveau de la zone industrielle d’Arzew ne semblent pas avoir reçu l’adhésion des différents acteurs chargés de leur concrétisation.

Le nouveau dispositif a, en outre, fortement contribué à créer un sentiment de malaise chez les travailleurs de cette zone qui estiment qu’une grande pagaille s’est installée au niveau des différents accès de la zone.



Cette situation reflète toute la difficulté et le manque de coordination entre les décideurs de ces mesures et les agents de police. Sinon comment expliquer le fait de sommer des centaines de travailleurs de faire demi-tour, dés 7h30 du matin, et sans motif.

Sur place on a pu constater que les bus de SOTRAZ qui devaient assurer la navette entre les postes d’accès et les complexes respectifs ont finalement quitté les lieux sans accomplir leur mission. Pour les policiers en place, il était hors de question que les personnes désirant accéder à la zone puisse franchir le périmètre de sécurité ceinturant le site, et ce, à la suite de directives fermes des responsables.

Désemparés les travailleurs, ont essayé de protester, avant de rebrousser chemin. En fin de journée d’avant-hier (dimanche), certains employés des sociétés étrangères, ont même affirmé qu’ils ont dû faire le parcours de Mers El Hadjadj jusqu’au poste (P2) d’Ain El Bia à pied traversant ainsi plusieurs kilomètres, pour l’unique raison que leur transport personnel a été interdit d’accéder à la zone.

L’anarchie constatée risque de se poursuivre durant les prochains jours, puisque, « la décision de renforcer le contrôle de l’accès à la zone industrielle, a été prise dans la précipitation, syndrome de Tiguentourine oblige », déplorent les travailleurs. D’aucuns estiment, par ailleurs, que ce type de plan de sécurité doit être bien étudié, en préparant toutes alternatives nécessaires pour parer aux carences.

Tout cela dans un climat d’alerte générale constaté sur les lieux, puisque selon des témoins, l’unité de l’ANP dont on a évoqué la présence dans la zone industrielle a été même appuyée par des blindés, le tout pour faire face à une éventuelle menace sur les étrangers.

Selon certains travailleurs empêchés de rejoindre leurs postes: «Ce comportement est excessif, on est là pour travailler, pourquoi nous interdire d’accéder du moment que chaque travailleur possède un badge, on se demande pourquoi tant de mesures sur un site déjà extrêmement sécurisé».

Le trafic d’automobiles au niveau de la zone industrielle, a été depuis l’entrée en vigueur de ces nouvelles instructions perturbé, néanmoins, un haut responsable s’est déplacé au P3, selon des témoins, mettant en cause le comportement des policiers qui n’ont pas laissé les travailleurs rallier les complexes, il a tout de même rassuré les travailleurs que tout rentrera dans l’ordre.

LA MENACE TERRORISTE N’EST PAS À ÉCARTER

Ces mesures sécuritaires étaient certes attendues après la prise d’otages de Tiguentourine et l’assaut réussi menée par les éléments de l’élite de l’ANP, qui a permis de sauver des centaines d’otages du site gazier de Tiguentourine. Cependant, ce qui semble le plus incommoder, voire exaspérer les travailleurs de la zone industrielle, demeure le durcissement excessif des mesures de sécurité mises en place autour de la zone industrielle.

La présence des forces militaire et des chars dans l’enceinte de la zone, confirme selon plusieurs observateurs l’éventualité d’une menace terroriste qui plane, notamment avec la nouvelle tentative d’assaut perpétrée avant hier par un groupe terroriste au niveau du Gazoduc de Bouira, qui livre du gaz vers le nord du pays via Hassi R’mel.

Une autre action déjouée par les patriotes mobilisés sur place, mais qui s’est soldée par la mort de 3 victimes du coté des patriotes. Cela explique tout le renforcement sécuritaire autour des biens économiques à Oran. Un état d’alerte qui va selon toute vraisemblance durer dans le temps. Reste à savoir si l’anarchie qui a régnée hier au niveau des différents accès de la zone, va se répéter dans les prochains jours.

Jalil Mehnane