La polémique enfle depuis plusieurs jours autour de la Fédération équestre algérienne (FEA), après le refus du ministère du Sport d’autoriser plusieurs membres de la délégation nationale à participer à des compétitions internationales. Cette décision a empêché des cavaliers algériens de se rendre à Doha pour la Finale du Groupe 7 et à Dakar pour le World Challenge, deux rendez-vous importants du calendrier équestre.
Face à la vague d’indignation exprimée par les athlètes, les parents et certains clubs, la FEA a fini par publier un communiqué pour expliquer les raisons de cette non-autorisation. La fédération évoque d’abord une « absence totale de préparation inscrite dans le plan d’action 2025, pourtant élaboré et approuvé en début de saison ». De ce fait, aucune « prise en charge administrative ou financière n’avait été prévue pour ces déplacements internationaux« . Il faut dire que cette omission est en soi un manquement grave, puisque toute participation officielle doit obligatoirement figurer dans le programme validé par l’assemblée générale.
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Le communiqué souligne également que les membres de la délégation « ne remplissaient pas les conditions techniques et administratives nécessaires » pour participer à ce type d’évènements. Certaines pièces obligatoires n’ont pas été déposées dans les délais, et aucune décision ministérielle « ne mentionnait officiellement les personnes devant faire partie du voyage. Ces irrégularités ont pesé lourd dans la décision finale ».
Tensions internes et gestion controversée
Cependant, un autre élément a attiré l’attention du ministère : la composition du groupe proposé. La délégation devait être menée par un conseiller du président de la fédération, une personnalité régulièrement au centre de polémiques internes. Ce choix a été perçu comme inapproprié et a contribué au rejet du dossier.
Pour plusieurs acteurs du milieu équestre, la publication du communiqué représente malgré tout un premier pas. « Le fait de reconnaître la faute est déjà une bonne chose », estime une personne du milieu équestre, qui a souhaité garder l’anonymat. « Mais le président est mal conseillé. Il doit s’entourer de personnes compétentes pour accomplir sa mission correctement. »
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4 cavaliers seulement à Doha et avec leurs propres moyens !
La situation prend une tournure encore plus délicate lorsqu’on apprend que certains cavaliers ont décidé de se déplacer à Doha par leurs propres moyens. Selon notre interlocuteur, sur les 17 cavaliers initialement concernés, « quatre ont déjà rejoint la capitale qatarie. Reste à savoir si le ministère leur accordera, à ce stade, une autorisation exceptionnelle pour prendre part à l’épreuve », ajoute-t-il.
Cette affaire met une nouvelle fois en lumière les lacunes organisationnelles et les tensions internes qui minent la discipline depuis plusieurs années. Elle pose surtout une question essentielle : les cavaliers doivent-ils continuer à payer le prix d’une gestion administrative défaillante ?
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