Le président de l`association de prévention des brûlures d`Alger, Dr Omar Bounif a appelé à l’intensification des campagnes de sensibilisation au niveau des écoles pour prévenir les accidents domestiques et limiter les cas de brûlures, exhortant les parents à faire preuve de vigilance durant le mois de ramadhan, notamment aux dernières minutes précédant l’iftar.
Les brûlures posent un véritable problème de santé publique en raison notamment du manque d`établissements de prise en charge, a indiqué M. Bounif.
La clinique Pasteur est la seule structure au niveau national, à prendre en charge les brûlures d`enfants, a-t-il dit précisant qu’une brûlure simple nécessitait un séjour de 15 jours à l`hôpital alors que le traitement des brûlures sévères exige un séjour de plus d’une année.
Après avoir souligné l’importance des vêtements compressifs pour brûlés, le même responsable a indiqué que ces derniers restaient hors de portée pour les malades étant à des prix exorbitants allant de 30.000 à 100.000 Da, outre le fait qu’ils sont non remboursables.
Il a ajouté que la non utilisation de ces vêtement entraine des complications, ce qui explique l’augmentation des interventions de chirurgie réparatrice, appelant par la même occasion à les intégrer parmi la liste des équipements remboursés par la sécurité sociale.
Au chevet d’un enfant de 4 ans brûlé à l’eau chaude alors qu’il prenait son bain, Mme Hamida Belmadi ,cadre paramédical a indiqué que la négligence des parents est à l’origine de ces cas de brûlures qui causent de graves infirmités et laissent des cicatrices indélébiles.
Elle a appelé à mettre en place des structures pour prendre en charge les brûlés au niveau des wilayas avant leur évacuation vers la clinique Pasteur, et ce en vue d’éviter les complications pouvant entrainer parfois la mort.
Pour sa part, Mme. S.M, psychologue a relevé que les enfants brûlés sont traumatisés et souffrent d’une grande anxiété.
La psychothérapie propose des séances avec le patient en vue d’asseoir un climat de confiance et l’amener, avec le concours de la famille, à accepter sa blessure et à vivre avec, a-t-elle ajouté, rappelant qu’un suivi psychologique est assuré après la sortie du patient de l’hôpital.