Des cadres de l’OPGI, un chargé d’études et des entrepreneurs écroués, scandale dans le secteur du bâtiment à Bordj Bou Arréridj

Des cadres de l’OPGI, un chargé d’études et des entrepreneurs écroués, scandale dans le secteur du bâtiment à Bordj Bou Arréridj

C’est un véritable réseau de malfaiteurs opérant dans le secteur du bâtiment, plus précisément dans la construction des logements sociaux, qui vient d’être démantelé dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, à l’est d’Alger.

Des responsables indélicats de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de ladite wilaya, des représentants de bureaux d’études ainsi que deux entrepreneurs ont été en effet arrêtés en fin de semaine écoulée par les gendarmes de la section de recherche du groupement de BBA pour les motifs de faux et usage de faux et détournement de deniers publics.

Leur arrestation est intervenue suite à des investigations menées par les gendarmes au sujet de la construction de projets de 36 logements sociaux chacun au chef-lieu de la commune de Mansourah.

L’enquête a démontré qu’en dépit de la non-conformité des travaux et du non respect des conditions inscrites sur les cahiers des charges liées à ces deux projets, cela n’a pas empêché les responsables de l’OPGI et représentants des bureaux d’études de valider officiellement leur réception.

«Les responsables de l’OPGI et du bureau d’études chargés de superviser les deux projets octroyés à deux entrepreneurs ont signé les PV de réception malgré plusieurs anomalies constatées dans l’exécution des travaux», indique un communiqué rendu public par la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale.

Une validation rendue possible grâce à des pots-de-vin et à la falsification de documents administratifs. Ce qui explique d’ailleurs les griefs de détournement et de faux et usage de faux retenus contre les mis en cause au nombre de sept.

Présentés devant le procureur de la République, cinq des mis en cause dont deux de l’OPGI, un responsable d’un bureau d’études et deux entrepreneurs ont été placés sous mandat de dépôt et les autres relaxés.

Karim Aoudia