Cinquante-cinq personnes ont été présentées devant le procureur du tribunal d’Aïn Touta, dans la wilaya de Batna, pour spéculation sur le ciment, dont des fonctionnaires à la cimenterie d’Aïn Touta et des responsables d’agences bancaires.
Deux responsables des agences bancaires de la Badr de Djemaâ (El-Oued) et du CPA de Touggourt (Ouargla), ainsi que trois fonctionnaires de la cimenterie d’Aïn Touta, dans la wilaya de Batna, ont été écroués pour fraude et spéculation sur le ciment.
Les mis en cause sont impliqués, selon les investigations de la gendarmerie, dans le détournement de 163 000 tonnes de ciment de cette cimenterie, soit une valeur de près de 100 milliards de centimes.
Cinquante-cinq personnes ont été présentées devant le procureur du tribunal d’Aïn Touta pour spéculation sur le ciment, dont des fonctionnaires à la cimenterie d’Aïn Touta et des responsables d’agences bancaires.
L’enquête a fait ressortir que certains commerçants et entrepreneurs ont bénéficié d’une quantité de près de 163 000 tonnes de ciment d’une valeur de 97 milliards et 836 millions de centimes, avec la complicité de ces responsables.
Selon diverses informations, la section de recherches du groupement de la gendarmerie de Batna a procédé à l’enquête dans cette affaire sur instruction du procureur du tribunal d’Aïn Touta suite à des renseignements parvenus à la section de recherches faisant état que certaines personnes ont déposé, au niveau de la cimenterie d’Aïn Touta, des dossiers falsifiés pour bénéficier de quotas de ciment.
Les investigations ont fait ressortir que des personnes ont utilisé des registres du commerce de certains commerçants et entrepreneurs pour bénéficier de quotas de ciment auprès de la cimenterie d’Aïn Touta sur la base de dossiers falsifiés pour la réalisation de projets publics.
Par ailleurs, l’enquête effectuée a déterminé la complicité de certains fonctionnaires de la cimenterie au niveau de trois directions, soit la direction commerciale, programmation et facturation, qui ont accepté des dossiers falsifiés, sans aviser les responsables de la cimenterie.
En outre, bien que le directeur commercial de la cimenterie et son adjoint aient reçu des correspondances officielles adressées par des responsables de certaines structures publiques infirmant avoir des contrats ou des marchés avec les faussaires, les responsables de la cimenterie ont continué l’approvisionnement des mis en cause en ciment.
Les spéculateurs ont ouvert des comptes au nom des propriétaires des registres du commerce au niveau des agences bancaires de la Badr de Djemaâ (El-Oued) et du CPA de Touggourt (Ouargla), avec la complicité de responsables de ces agences qui ont facilité aux spéculateurs le versement et le transfert de sommes d’argent sur le compte de la cimenterie.
Le juge d’instruction a ordonné la mise de deux responsables des agences bancaires et six spéculateurs sous mandat de dépôt, onze autre personnes ont été remises en liberté provisoire tandis que le reste a été placé sous contrôle judiciaire. Il est à signaler que malgré leur convocation, dix-neuf personnes ne se sont pas présentées au tribunal.
Il y a lieu de rappeler que les sections de recherches de la gendarmerie au niveau national ont procédé, il y a six mois, à une vaste enquête sur le trafic de ciment.