Plusieurs bus transportant des touristes algériens vers la Tunisie ont été empêchés de traverser la frontière dimanche 7 décembre. La raison de ce blocage inattendu est attribuée à l’entrée en vigueur soudaine d’une nouvelle exigence imposant aux transporteurs de voyageurs de détenir une autorisation de transport international.
Ces perturbations ont été signalées dimanche aux postes frontaliers algéro-tunisiens, affectant des voyages organisés. Plusieurs bus transportant des touristes algériens vers la Tunisie ont été empêchés de franchir la frontière, selon des rapports émanant directement de plusieurs voyagistes et professionnels de ce secteur.
Le blocage intervient en cette période de fin d’année où la demande, de la part des Algériens, sur les voyages vers la Tunisie augmente.
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Des bus de touristes algériens empêchés de traverser la frontière algéro-tunisienne
L’information a été largement diffusée sur les réseaux sociaux, attribuant cette nouvelle mesure à « une décision ministérielle ». L’agence de voyages Sid Travel a été l’une des premières à signaler cette mesure. Selon ces indications, les compagnies de transport de voyageurs par voie terrestre sont désormais contraintes de détenir une « licence de transport international » et ne peuvent plus se contenter de leur licence touristique ordinaire.
L’agence a rapporté que des dizaines de bus se trouvent actuellement immobilisés au poste d’Oum Tboul, ayant été pris de court par cette nouvelle exigence qui aurait été prise et appliquée le même jour (dimanche 7 décembre 2025).
Cette information a été corroborée par l’association nationale de tourisme Kounouz EL Djazair, qui confirme que de nombreux bus ont été empêchés de franchir la frontière en raison de la nouvelle obligation de détenir « une autorisation provisoire de transport international de voyageurs ».
Ce que l’on sait de la nouvelle mesure
Cette nouvelle mesure, qui serait entrée en vigueur au début de cette semaine à l’ensemble des postes frontaliers terrestres, n’aurait fait l’objet d’aucune notification préalable, selon les déclarations de plusieurs voyagistes qui ont fait part de la nouvelle sur les réseaux sociaux.
Des sources au niveau des postes frontaliers, citées par le quotidien El Khabar, ont confirmé que cette même exigence était désormais applicable à l’ensemble des points de passage terrestre.
Selon ces mêmes sources, l’instauration soudaine de l’exigence de la licence de transport international vise principalement à contrer l’abus lié à l’exploitation de l’allocation touristique dans le cadre des voyages de groupe par bus. Ces séjours, qui se seraient souvent transformés en des vacances d’une semaine en Tunisie qualifiées de « tourisme en suspens », auraient malheureusement engendré des « pratiques déviantes et abusives » dans le pays voisin.
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