Des bus de supporteurs algériens caillassés au Caire, trois blessés

Des bus de supporteurs algériens caillassés au Caire, trois blessés

Trois supporteurs algériens ont été blessés samedi soir au Caire lorsque des dizaines de jeunes Egyptiens ont caillassé les bus les transportant vers leur hôtel, à l’issue d’un match de football précédé de vives tensions et remporté 2-0 par l’Egypte contre l’Algérie.

Postés à un barrage de police abandonné, les supporteurs des Pharaons ont attendu la sortie des bus devant ramener les Algériens à leur hôtel aux abords du stade, en banlieue du Caire, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.

Ils ont fait ralentir tous les véhicules au niveau du barrage pour vérifier si les passagers étaient algériens ou égyptiens. A chaque fois qu’un bus transportait des Algériens, il s’est fait copieusement caillasser.

Au moins quatre bus ont ainsi été attaqués, a rapporté le journaliste de l’AFP sur place, constatant que la rue était jonchée de verre brisé.

Un responsable des services de sécurité a déclaré que trois supporteurs algériens avaient été légèrement blessés dans l’attaque, affirmant toutefois que seul un bus avait été la cible de jets de pierres.

« Les vitres du bus ont été entièrement brisées. Les supporteurs restants ont été transférés vers leur hôtel », a précisé ce responsable sous le couvert de l’anonymat.

A quelques dizaines de mètres des lieux de l’incident, se trouvaient quatre camions de la police anti-émeutes, mais les forces de l’ordre ne sont pas intervenues, selon le journaliste de l’AFP.

Un policier est ensuite venu voir les jeunes supporteurs égyptiens en leur disant: « Rentrez chez vous, ils sont tous partis ».

Les vives tensions qui ont précédé cette rencontre cruciale entre les deux formations rivales faisaient craindre que des violences n’éclatent à la fin du match.

Ces dernières semaines, les supporteurs des deux équipes se sont en effet invectivés par médias interposés et sur internet, s’accusant de provocations mutuelles, au point que les autorités des deux pays ont dû multiplier les appels au calme.

La tension avait culminé jeudi soir avec le caillassage du bus de la sélection algérienne peu après son arrivée au Caire. Les traces de l’agression étaient d’ailleurs visibles pendant la rencontre sur deux des trois joueurs algériens blessés, qui portaient des pansements à la tête.

Les esprits s’étaient encore échauffés quand les médias et les services de sécurité égyptiens ont soutenu que l’équipe d’Algérie avait mis l’attaque en scène. En Algérie, la presse a en revanche évoqué un « guet-apens ».

Dans cette ambiance survoltée, la Fifa a demandé aux autorités égyptiennes de prendre « toutes les mesures de sécurité » pour que le match ait lieu.