Des boulangers en congé, Tension sur le pain à Oran

Des boulangers en congé, Tension sur le pain à Oran
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Décidément, tout le monde semble trouver son compte durant ce mois de jeûne, à l’exception des consommateurs qui font face à mille tracas à la fois.

À la cherté des prix des produits de large consommation vient s’ajouter celle de la tension sur le pain. Selon une source proche de l’Association des boulangers de la wilaya d’Oran (ABWO), la baisse de l’offre en pain notamment en fin de journée s’explique par le départ en congé de 20% des boulangers. Cet état de fait a eu malencontreusement des retombées pénalisantes sur le consommateur qui est déjà confronté aux difficultés de la vie quotidienne. “A-t-on idée de partir presque ensemble en congé en pleine période de Ramadhan ?”, se demande la majorité des citoyens. La tension sur le pain est particulièrement perceptible au niveau du quartier Derb et autres quartiers environnants qui comptent huit boulangeries dont quatre ont préféré prendre leur repos annuel. Ces lacunes n’ont pas été évitées malgré les appels des associations professionnelles et de l’UGCAA pour assurer un service public normal. Ces départs en congé sont mis sur le compte de la chaleur caniculaire qui sévit actuellement. À cela s’ajoute le départ en congé des employés mettant ainsi les patrons et les consommateurs “dans le pétrin”. On évoque également les coupures intempestives d’électricité qui font craindre le pire aux boulangers. Cette situation est “dramatiquement” vécue par la population de Mers-El-Hadjadj et Sidi El-Bachir où le pain est devenu une denrée très recherchée. Toujours est-il que le prix de 10 DA tacitement appliqué par de nombreux boulangers est explicité du fait qu’il s’agit du pain amélioré. Néanmoins et officiellement depuis plus de 16 ans, le prix du pain ordinaire est fixé à 7,50 DA alors que le pain amélioré est cédé à 8,50 DA. Malheureusement, sur le terrain, c’est devenu presque une tradition que la plupart des commerces ferment boutique durant le Ramadhan et les fêtes religieuses avec pour conséquence des tensions sur les produits de large consommation et essentiellement le pain et le lait. En dépit des menaces des autorités, un nombre important des boulangers ont baissé rideau privant les consommateurs de pain qui est un aliment de base. À Oran, les représentants syndicaux des artisans du pain justifient cette situation par le fait que la majorité des boulangeries emploie de la main-d’œuvre originaire des autres wilayas de la région.

K. R-I