Décidément, la ville d’Oran n’est pas prête de rompre avec la pagaille, et n’importe qui peut faire ce que bon lui semble, en toute liberté, selon un constat fait hier.
Pour interdire le stationnement de véhicules devant leurs commerces ou devant leurs habitations, certaines personnes déposent de grosses pierres, des fûts, des cageots et tout ce qui peut servir comme obstacle, sauf que cette fois-ci, il s’agit d’interdire l’accès à une cité.
En effet, il s’agit de la coopérative immobilière En Nour dans le quartier des Castors, où des habitants ont carrément planté des bornes devant des rues donnant accès à cette cité, ne laissant l’accès libre que dans une rue principale, dans laquelle une barrière a été installée pour ne laisser l’accès qu’aux automobilistes habitant la cité.
Selon une personne que nous avons rencontrée sur place, ces obstacles ont été placés dans ces rues, à cause des véhicules qui viennent s’approvisionner auprès des grossistes qui activent dans ce quartier.

«C’est pour empêcher la circulation et le stationnement des véhicules appartenant aux commerçants, qui viennent charger leurs marchandises chez les grossistes». Une autre personne a expliqué que cette situation existe depuis au moins trois mois. «Derrière la barrière, il y avait un gardien qui ne levait la barrière qu’aux automobilistes qui habitent la cité, mais depuis quelque temps, celui-ci n’est plus là et la barrière reste levée», a-t-il précisé.
Un chauffeur de taxi dira : «J’ai pris en charge un client que j’ai déposé à l’intérieur de la cité, mais lorsque j’ai voulu sortir, j’ai trouvé des bornes en ciment plantées dans les ruelles, ce qui m’a contraint à rebrousser chemin. De quel droit peut-on agir ainsi, les rues ne sont quand même pas un bien privé, même lorsqu’il s’agit d’une coopérative immobilière ?», s’est-il indigné.
Pour savoir plus, nous avons essayé à maintes reprises de joindre par téléphone le délégué du secteur urbain ou le directeur du même secteur El Makkari, mais en vain.
A. Bekhaïtia