Depuis quelque temps, certains baigneurs, du côté de Raïs Hamidou (Alger-Ouest) notamment, se plaignent de rougeurs et d’irritations après s’être baignés dans la mer.
Pour eux, les algues microscopiques qui avaient envahi la baie d’Alger sont à l’origine de ces irritations bien que le ministère de l’Environnement ait assuré, dans un communiqué rendu public, que ces algues ne portent aucune matière toxique et par conséquent, ne représentent aucun danger pour la santé.
Chose que confirme le docteur Samir Grimes, expert en biodiversité marine. « Les maladies qu’auraient contractées certains baigneurs ne peuvent pas être provoquées par ces algues.
Ces dernières ne sont ni toxiques ni dangereuses pour la santé. Elles ne peuvent donc pas être à l’origine d’une quelconque affection », affirme-t-il. De son côté, le Dr Mohamed Berkani Bekkat, président du conseil national de l’Ordre des médecins algériens, dément avoir enregistré des cas de baigneurs souffrant d’irritations ou de rougeurs. « Nous n’avons reçu aucun cas faisant état d’irritations ou de rougeurs dues aux baignades.
Et nous sommes certains que ces algues ne peuvent être à l’origine de maladies. Même si les baigneurs boivent l’eau où circulent ces algues, leur santé n’en pâtira pas », affirme-t-il. Pour revenir au changement de couleur de la baie d’Alger, l’expert en biodiversité marine a souligné que la baie d’Alger commence à retrouver sa couleur naturelle. « La coloration verte est en train de s’estomper. Et même si certaines zones restent vertes, il n’y a pas lieu de s’alarmer.
Car il s’agit de phénomènes naturels et répandus en Méditerranée », assure-t-il. En fait, si les conditions météo-climatiques, hydrologiques et physico-chimiques sont réunies encore une fois, il y a de fortes chances que la baie d’Alger redevienne verte. D’où la nécessité de mettre en place un dispositif de veille et d’alerte environnementale dans les zones marines et côtières nationales qui permette de gérer, prévoir, planifier et anticiper les évènements environnementaux en mer et dans les zones côtières. Mais aussi de rassurer la population en lui fournissant les informations dont elle a besoin dans le cas où on assisterait à des phénomènes inhabituels.
Farida Belkhiri