Des avions d’Air Algérie pour ramener les ressortissants algériens

Des avions d’Air Algérie pour ramener les ressortissants algériens
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Dès demain, des avions de la compagnie nationale aérienne Air Algérie se chargeront de ramener des ressortissants algériens bloqués au Caire, actuellement théâtre d’un soulèvement populaire sans précédent appelant à la destitution du président Moubarak.

Deux équipes sportives de volley ball algériennes, se trouvant encore au Caire où elles prennent part à des tournois, à savoir la NC Bejaïa et le GSP (pétroliers du MC Alger), doivent absolument regagner le pays, au plus tard demain car la situation est vraiment insoutenable au Caire où les banques sont fermées et la bourse à l’arrêt, alors que les commerces et les magasins commencent à connaître des difficultés d’approvisionnement au moment où les prix des produits alimentaires ont énormément grimpé.

Par ailleurs, rappelons qu’un footballeur algérien, en l’occurrence Mohamed-Lamine Aoudia, ex-jouer de la JS Kabylie, transféré récemment au club cairote de Zamalek, est en voie d’être rapatrié, probablement, sachant que la plupart des étrangers établis en Egypte s’apprêtent à quitter ce pays, à présent en proie à une déstabilisation politique et sociale inédite dans l’histoire de ce pays, sous l’état d’urgence depuis 1981.

Par ailleurs, l’ambassade d’Algérie au Caire indique que les ressortissants algériens, résidant dans la capitale égyptienne et dans d’autres villes de ce pays, se portent bien et peuvent contacter un numéro vert pour d’éventuels besoins d’aide et d’assistance, selon la représentation diplomatique algérienne.

En effet tous les pays, ayant des ressortissants travaillant et vivant en Egypte, ont entrepris de les rapatrier à l’image de l’Arabie saoudite, de la France et des Etats-Unis d’Amérique qui ont dépêché des avions gros porteurs pour transporter des milliers de passagers.

Actuellement, une grande anarchie règne à l’aéroport international du Caire fermé, hier, en raison des troubles et des manifestations géantes au centre du Caire où des observateurs craignent le pire dans les prochains jours.

Amar Aouimer

Mourad Medelci à propos de la communauté algérienne en Egypte: «Nous avons pris des dispositions pour rapatrier nos concitoyens»

Le ministre des Affaires étrangères s’est voulu rassurant quant au sort de la communauté algérienne vivant en Egypte.

«Nous avons pris des dispositions pour rapatrier les citoyens algériens» a, en effet, indiqué Mourad Medelci en marge de la clôture de la session de printemps de l’APN et du Conseil de la nation. Medelci, qui a d’abord rappelé que son département ministériel a installé une cellule de suivi dès le début des manifestations qui secouent ce pays depuis plus d’une semaine maintenant, a précisé : «Nous sommes en contact avec ceux qui veulent rentrer au pays».

Sur le nombre justement de ces citoyens Mourad Medelci dira qu’il oscille entre 100 et 120 personnes à avoir manifesté leur volonté de regagner le pays en indiquant que dès aujourd’hui les deux équipes de volley ball : l’équipe féminine de Béjaïa et celle masculine du GS Petrolier, qui sont coincés à Alexandrie depuis de nombreux jours, seront acheminés dès aujourd’hui (hier NDLR).

Medelci, qui a été bombardé de questions relatives à la position de l’Algérie sur ces événements, qui secouent l’Egypte, et même sur les récents bouleversements qu’a connus la Tunisie, a souligné que «l’Algérie respecte les peuples» ajoutant que «la diplomatie algérienne a pour principe de ne pas s’ingérer dans les affaires internes des pays car il faut dire que nous aussi on n’aime pas que l’on s’ingère dans nos affaires».

Et c’est sans doute pourquoi il a estimé que «l’Algérie n’a aucune possibilité de faire des commentaires sur les gouvernements de ces pays. Ce sont les peuples qui décident de leurs gouvernements».

À propos des relations avec l’Egypte, à la lumière de ces développements, Medelci dira : «Ce sont des relations historiques et fraternelles qui vont se poursuivre à l’avenir». Par ailleurs Medelci a indiqué que «nous sommes en négociations avec la France sur les accords de 1968».

Kamel Hamed