D’importantes averses se sont abattues deux jours durant sur plusieurs villes du nord du pays. Des routes ont été bloquées et des embouteillages se sont formés. Un fait qui s’est « normalisé » depuis plusieurs années sans un plan clair à même d’y mettre fin.
Le ciel de la capitale a brusquement viré au gris, ce qui a déclenché des pluies diluviennes. Des averses importantes se sont abattues durant les deux dernières journées sur la capitale et plusieurs wilayas du nord du pays. Ces dernières ont provoqué une montée, parfois importante, des eaux pluviales. Un constat qui revient à chaque début de saison des pluies, témoignant ainsi d’un système d’évacuation défaillant qu’il faut remettre en cause.
Un temps déjà prévu par un bulletin météorologique spécial (BMS) annonçant des averses importantes sur plusieurs wilayas du nord du pays. Une situation qui n’est pas passée inaperçue, car elle n’a pas été sans conséquences néfastes sur la circulation routière avec plusieurs bouchons formés devant de grosses flaques d’eau et des avaloirs quasiment inondés.
Toujours selon le même communiqué, les cumuls estimés seront de l’ordre de 20 mm en général durant la validité de ce BMS, mais pourront atteindre ou dépasser les 40 mm localement. Et concernant les wilayas de l’est (Béjaïa, Jijel, Skikda, Annaba, El-Tarf, Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Mila, Constantine, Guelma, Souk Ahras, Batna, Oum El-Bouaghi, Tébessa, Khenchela et Biskra), le BMS demeure en cours jusqu’à samedi 9h et les cumuls pourront atteindre ou dépasser localement 60 mm avec rafales de vent sous orages.
Cette situation anormale qui suscite l’intérêt du fait de toujours assister à des déluges après seulement quelques goutes de pluie, n’est pas nouvelle pour l’Algérien. «Les égouts bouchés, les regards d’assainissement bétonnés ou goudronnés ou même supprimés… sont les causes qui font d’Alger une Venise durant les pluies», c’est ainsi qu’Amine a commenté cette situation.
Le système d’évacuation des eaux pluviales souffre notamment du manque d’entretien. A ce sujet, dernièrement nous avons été témoin d’une large opération de nettoiement de ces regards d’assainissement par des agents déployés par les mairies dans le but de les préparer à la saison des pluies. L’objectif tracé de cette campagne n’a pas été atteint pour la simple raison que nous continuons toujours de vivre les mêmes scènes après des chutes de pluie.
Il est à rappeler que récemment l’Algérie a connu une série d’inondations, dont les plus importantes ont eu lieu à Constantine, à l’est du pays. Un cas qui vient remettre en question l’état de notre réseau de canaux d’assainissement sur tout le territoire national, et si nous sommes capables d’affronter le pire, sachant que des rafales durant seulement quelques heures ont sinistré la ville de Nice, au sud de la France, causant la mort d’une vingtaine de personnes.
Mohamed Mabkhout
Des routes coupées à la circulation dans trois wilayas
Plusieurs axes routiers sont coupés à la circulation dans les wilayas de Djelfa, Tlemcen et Naâma, suite aux fortes chutes de pluie enregistrées ces dernières 24 heures, selon un point de situation rendu public vendredi par les services de la Gendarmerie nationale. Ainsi, dans la wilaya de Djelfa, le chemin de wilaya (CW) 78 reliant Messaad à Laghouat, est coupé à la circulation suite au débordement de Oued Boudrine.
A Tlemcen, la route nationale (RN) 99 reliant Ghazaouet à El-Aricha est bloquée à la circulation suite au débordement de Oued Hassi Zarouki, de même que le CW 103 reliant El-Gor à Ras-El-Ma (Sidi Bel-Abbès) qui demeure bloqué au niveau du point kilométrique (PK) 500+64 dans la commune d’El-Gor, suite à l’inondation de la chaussée. Dans la wilaya de Naâma, la RN 22 reliant Naâma à Tlemcen est bloquée à la circulation au niveau de la zone Sidi Belkacem, dans la commune de Kasdir, en raison du débordement de Oued Bouras.
APS