Des associations de victimes des mines revendiquent une Loi pour la défense de leurs droits

Des associations de victimes des mines revendiquent une Loi pour la défense de leurs droits

Des associations de victimes des mines ont revendiqué mardi à Alger l’élaboration d’une loi qui puisse défendre les droits des victimes des mines posées par le colonialisme français tout au long des wilayas frontalières. Le nombre de victimes des mines posées en Algérie durant la période coloniale se chiffre à quelque 7000 personnes, selon l’association nationale des victimes des mines.

Le président de l’association des victimes des mines et des personnes handicapées de la wilaya d’El Tarf M. Youcef Rafai a appelé « à mettre au point une Loi propre aux victimes des mines eu égard aux spécificités qui les distinguent des autres handicapés moteurs », au cours d’une conférence de presse consacrée aux dangers des mines organisée par l’association « Mechaal Echahid » au Forum du quotidien El-Moudjahid.

« La majorité des personnes victimes des mines l’ont été à un jeune âge et ont enduré des souffrances durant toute leur vie », a déclaré M. Rafai qui a évoqué « les séquelles psychologiques et les handicaps qui empêchent la victime de réaliser ses objectifs ».

« Les autorités concernées ne cessent de déployer des efforts, a-t-il

ajouté, pour prendre en charge cette frange de citoyens, mais doivent accompagner les lois en vigueur par des mesures concrètes dans les domaines psychologique, social et professionnel ».

Les associations présentes à la conférence de presse ont toutes souligné la nécessité d’intensifier les programmes de sensibilisation en faveur des enfants, des agriculteurs, des bergers et des nomades, tout au long des régions frontalières

de manière à ce qu’ils soient plus vigilants, l’absence de prise de conscience

étant la cause des incidents douloureux qui s’y produisent.

Le président de l’association nationale des victimes des mines M. Mohamed Djouadi a indiqué que le nombre des victimes des mines en Algérie s’élève à quelque 7000 victimes selon les chiffres avancés par les ministères des moudjahidine et de la Solidarité nationale.

Il a mis l’accent sur la nécessité de sensibiliser l’ensemble des citoyens « d’autant que d’autres régions du pays, à l’instar des wilayas de Bordj-Bou-Aréridj et Laghouat, souffrent encore de ce problème ».

Par ailleurs, Mme Selma Rebbah, en charge des victimes des mines au sein de l’organisation Handicap International, a présenté la nature des activités due méne cette association à travers plusieurs pays pour accompagner les victimes sur le plan psychique et les aider à s’adapter aux prothèses ».

Poursuivant son intervention Mme Rebbah a souligné que son association a aidé 25 victimes des mines à réaliser des mini-projets et s’insérer dans la vie professionnelle, indiquant que le travail de cette organisation non gouvernementale est axé essentiellement sur l’aide aux victimes « qui ne perçoivent aucune pension du fait que le handicap dont elles sont atteintes ne dépasse pas les 20 pour cent ».

Pour rappel, l’association Mechaal Echahid lancera à partir de ce mois une campagne de sensibilisation aux dangers des mines posées au cours de lapériode coloniale, qui sera marquée par la plantation d’arbres dans les endroits déjà déminés, le point de lancement étant fixé à Bechar, la wilaya qui a été totalement débarrassée des mines.