Des armes de guerre saisies au port d’Oran

Des armes de guerre saisies au port d’Oran

Les armes étaient importées de France et d’Italie avec la complicité de plusieurs personnes au port d’Oran, dont un douanier déjà identifié grâce à un trafiquant interpellé, mais aussi des relais dans les wilayas de Tiaret, de Relizane et de Tissemsilt.

Un important réseau international de trafic d’armes a été démantelé le 16 mai dernier dans la région de Mostaganem composé de 16 individus, âgés de 25 à 65 ans. Ces mis en cause commercialisaient des armes et des munitions de guerre au marché hebdomadaire de Masra, 10 km au sud de Mostaganem.

Il aura fallu trois mois d’investigations pour venir à bout de cette bande qui alimentait des réseaux de terroristes basés à Ramka, dans la wilaya de Relizane, mais aussi d’autres poches de soutien aux groupes armés en Algérie. Des armes et des munitions de guerre ont été récupérées par les enquêteurs de la Gendarmerie nationale de Mostaganem qui, après exploration de renseignements et l’arrestation d’un individu en possession de 55 cartouches, ont pu remonter la filière internationale. Selon le patron du groupement de gendarmerie de Mostaganem, le lieutenant-colonel, Mohamed Benhmida, les armes étaient importées de France et d’Italie avec la complicité de plusieurs personnes au port d’Oran, dont un douanier déjà identifié grâce à un trafiquant interpellé, mais aussi de relais dans les wilayas de Tiaret, de Relizane et de Tissemsilt.

Ainsi, et à partir d’un simple renseignement parvenu aux gendarmes de Bouguerat, les enquêteurs ont pu localiser le coordinateur d’acheminement de ces armes, un atelier de fabrique et de maintenance et, mieux, à récupérer un lot de 16 pistolets automatiques, 1 000 balles, des munitions de guerre et 8 autres armes automatiques et fusils de chasse de fabrication italienne et française. Parmi les individus arrêtés, figurent des relais de soutien aux groupes armés. Les gendarmes ont pu également récupérer d’autres armes subtilisées lors d’incursions terroristes dans les douars de Skikda et de Relizane. Un PA a été cédé à 15 millions de centimes et les fusils jusqu’à 80 millions de centimes. Mais la gravité de la chose demeure dans le fait que cet arsenal est entré dans un port et avec la complicité de fonctionnaires assermentés pour lutter contre le crime organisé.

D’ailleurs, lors d’investigations menées dans d’autres wilayas, les gendarmes ont démontré que ce réseau a tissé une véritable toile dans un marché hebdomadaire hautement fréquenté ainsi que dans plusieurs régions du pays. D’où l’enquête qui se poursuit toujours pour tenter d’éclaircir d’autres zones d’ombre qui entourent ce scandale et pour également identifier d’autres filatures.

Autrement dit, des quotas d’armes qui attendent d’être introduits à partir du même port ou par d’autres voies de trafic. Surtout que, parmi les individus arrêtés, figurent ceux qui sont en contact direct avec les terroristes toujours en activité à Ramka. Tous les moyens ont été mobilisés pour réussir cette opération, y compris le fichier national où sont répertoriés les numéros de série des armes.