Dix-neuf personnes, dont dix détenues, poursuivies pour un trafic de stupéfiants entre la Meurthe-et-Moselle, la Loire, l’Isère, les Bouches-du-Rhône et le golfe de Saint-Tropez comparaissent depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Draguignan dans le Var (sud de France) rapporte le journal Français « Le Progrès » dans son édition d’aujourd’hui.
Un prévenu détenu n’a pas comparu pour raison médicale et deux autres, sous contrôle judiciaire, n’ont pas déféré à la convocation judiciaire.
Le procès, prévu pour durer trois jours, a débuté par l’audition des mis en cause avec le concours d’un interprète. Ce dossier, dit « Plaine de Grimaud 3″, porte sur un trafic d’héroïne, de cocaïne et de cannabis, des produits qui auraient été écoulés en grande quantité entre janvier 2010 et février 2011 dans le golfe de Saint-Tropez.
La plupart des mis en cause sont originaires d’un même quartier d’Annaba
«Sa particularité, c’est que la plupart des mis en cause, en situation irrégulière, sont originaires d’un même quartier d’Annaba, en Algérie, et que lorsqu’un groupe est interpellé, il est immédiatement remplacé par un autre», a souligné en préambule la présidente du tribunal, Emmanuelle Bessone.
Après des mois d’enquête et d’écoutes téléphoniques, les gendarmes du Var ont mis au jour ce nouveau réseau composé de deux groupes groupes de trafiquants devenus concurrents mais qui avaient les mêmes fournisseurs à Marseille et à Mons en Belgique.
Principal mis en cause, Mohamed Djedid, 36 ans, dit « Hicham le King » pour ses titres footballistiques en Algérie, a régné lundi sur les débats, comme Ahmed Chouabia, 29 ans, qui affirme que ce sont « les gendarmes qui ont mis les produits stupéfiants » chez lui.
Le « conseiller technique » du réseau, qui dit s’appeler Sofiane Bounour, 35 ans, et purge actuellement six ans de prison après sa condamnation dans le premier réseau de la plaine de Grimaud, conteste formellement ce rôle, en dépit d’écoutes.