Des Algériens rejoignent la flottille de la Résilience à Tunis pour briser le blocus de Gaza

Des Algériens rejoignent la flottille de la Résilience à Tunis pour briser le blocus de Gaza
Flottille de la Résilience

Les participants algériens sont arrivés à Tunis ce samedi 6 septembre 2025 afin de rejoindre la Flottille de la Liberté, également appelée « Flottille de la Résilience », qui appareillera ce lundi vers la bande de Gaza. Cet effort collectif, décrit comme la plus vaste initiative civile maritime depuis des années, vise à défier le blocus israélien imposé au territoire palestinien depuis 18 ans.

Parties de Barcelone le 31 août, les embarcations avaient connu un retard de trois jours en raison du mauvais temps avant de reprendre leur route vers les côtes tunisiennes. L’itinéraire prévoit près de 1 200 kilomètres nautiques, soit une traversée de sept à huit jours en conditions normales, mais le défi est loin d’être ordinaire puisque l’armée israélienne a déjà annoncé qu’elle empêcherait l’arrivée des bateaux.

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Trois navires composent la flottille, transportant plus de 200 militants venus de 44 pays. Parmi eux se trouvent 45 médecins et soignants, 35 chercheurs et universitaires, 40 défenseurs des droits humains ainsi que 25 journalistes venus documenter l’événement.
La cargaison comprend 15 tonnes de matériel humanitaire : médicaments essentiels, équipements médicaux, fournitures scolaires et jouets destinés aux enfants de Gaza.

La délégation algérienne rejoint ainsi une mobilisation mondiale qui compte notamment un groupe sud-africain mené par Nkosi Zwelivelile Mandela, petit-fils de Nelson Mandela, accompagné de figures de la société civile, de chercheurs et de militants engagés depuis des décennies dans la lutte contre l’apartheid et pour la cause palestinienne.

Un message de solidarité internationale

L’arrivée des Algériens à Tunis confirme l’ancrage de l’Algérie dans le soutien historique à la Palestine. Pour les organisateurs, la participation de pays du Maghreb et d’Afrique traduit l’universalité de l’engagement : unir les peuples au-delà des frontières pour dénoncer un blocus jugé illégal par de nombreux experts en droit international.

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Cette initiative est suivie de près par les médias internationaux. Plus de quinze chaînes de télévision couvrent le départ depuis la Tunisie, tandis que le hashtag #FlottilleDeLaLiberté figure déjà parmi les tendances sur les réseaux sociaux.

Risques et espoirs de la flottille

Si l’enthousiasme est palpable, les risques demeurent élevés. Les participants ont reçu une formation à la résistance non violente afin de faire face à une éventuelle interception israélienne. « Nous n’avons pas d’armes, seulement la volonté de briser le silence et d’ouvrir un couloir humanitaire », témoignait l’une des participantes sud-africaines à Tunis.

Pour les Algériens comme pour leurs compagnons de route, l’objectif est clair : porter un message d’espoir aux Gazaouis, rappeler au monde que le siège n’est pas une fatalité et qu’il existe une solidarité populaire mondiale déterminée à défier l’injustice.

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