Plus d’une quinzaine d’Algériens, pour la plupart des étudiants, ont été tués en novembre dans des attaques perpétrées par des rebelles houthistes contre la ville de Saâda, d’obédience sunnite, au Yémen.
Lors de l’attaque de vendredi dernier, cinq Algériens originaires de Tébessa, d’El Oued et de Bordj Bou Arréridj ont trouvé la mort dans le hameau de Danadj, à quelques kilomètres du gouvernorat de Saâda. Au début du mois, le bilan a été lourd, puisque douze Algériens ont été tués par les houthistes, laissant des veuves et des orphelins ; leurs corps n’ont pas encore été rapatriés en Algérie en raison de l’insécurité qui règne au nord du Yémen. Leurs familles sont menacées de mort par les éventuelles attaques de ces rebelles. Mardi dernier, nous avons contacté un Algérien originaire d’El Oued qui se trouve dans la capitale yéménite, Sanaa.
Il s’y est rendu dans l’espoir de rapatrier le corps de son cousin, ainsi que la famille du défunt, en Algérie. En vain. Il nous a confirmé que la région de Saâda était assiégée par les rebelles chiites et que l’accès y est impossible. «Une dizaine de familles périront si l’Algérie n’intervient pas immédiatement pour rapatrier ses ressortissants», ajoute-t-il. Auparavant, le frère de Mekhazenia Rabai, un Algérien de 28 ans, étudiant en sciences islamiques, tué lors d’une incursion houthiste au début du mois courant, est allé au Yémen afin de récupérer la famille de son frère, mais sans résultat.