Le gouvernement qui s’est réuni hier a passé en revue les différents dossiers portant sur les réformes politiques.
Le gouvernement presse le pas. L’équipe Ouyahia s’active sur les dernières retouches aux projets de réformes politiques. En prévision du Conseil des ministres prévu pour dimanche prochain, le gouvernement n’a plus de temps à perdre. Une réunion du gouvernement s’est tenue dans l’après-midi d’hier pour passer en revue les différents dossiers en lice. «Nous allons examiner les projets de loi portant sur les réformes politiques», a précisé un membre du staff gouvernemental. Cette réunion sera-t-elle la dernière? Rien n’est encore assuré.
«On le saura vers la fin de la réunion», précise notre source qui explique qu’une éventuelle réunion pourrait se tenir samedi, soit la veille du Conseil des ministres. Selon notre source, le Premier ministre est très méticuleux sur le contenu des projets de loi. Notre source affirme qu’il y a toujours des propositions à chaque lecture.
Le gouvernement doit faire vite et bien. Ce dernier n’a pas le droit à l’erreur. Il s’agit de dossiers lourds qui vont bouleverser le paysage politique. C’est pourquoi il met les bouchées doubles pour éviter des objections. Or, le grand travail a été fait par le département de l’intérieur qui compte à sa charge quatre dossiers consistants. M.Ould Kablia a multiplié les réunions cette dernière semaine. Le ministre de l’Intérieur a même sacrifié l’ouverture de la session parlementaire d’automne pour présider une réunion de travail. «Ce sont tous des projets importants et urgents en même temps, on ne peut pas privilégier l’un sur l’autre», explique une source proche du dossier.
La même source indique que le projet sur les partis politiques est fin prêt. Une première lecture a été faite hier aux membres du gouvernement. Il y a lieu de rappeler que la publication de l’avant-projet de loi sur les partis politiques a provoqué une vive polémique. Plusieurs partis ont manifesté leur irritation et ont même dénoncé l’attitude de l’administration, l’accusant de vouloir soumettre les partis à son contrôle. L’opposition n’a pas été la seule à critiquer le contenu de l’avant-projet de loi sur les partis.
Des partis de l’Alliance présidentielle ont également réagi. Le FLN et le MSP n’ont pas tardé à manifester leur mécontentement. Ils ont rejeté l’ingérence de l’administration dans les affaires internes des partis politiques. Afin d’apaiser les esprits, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a vite réagi.
«La révision de la loi électorale et celle sur les partis politiques et les associations n’est pas encore terminée», a affirmé M.Ould Kablia dans une déclaration accordée au site électronique TSA. Se voulant rassurant, le ministre a expliqué que «les amendements apportés aux projets de loi électorale et sur les partis politiques ne sont pas définitifs.
Le ministère s’attelle toujours à la tâche d’amender ces projets de loi pour les soumettre à débat au niveau du gouvernement». Pour lui, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Son département a revu certaines dispositions avant de présenter la mouture finale au Parlement.
Au sujet de la loi sur les partis politiques, M.Ould Kablia a fait savoir qu’elle contient 98 articles en précisant qu’entre 15 et 25 articles ont connu à chaque fois des changements. «Les projets de loi qui ont été publiés (par la presse) ne sont pas définitifs», a-t-il réitéré en guise d’assurance. Il s’agit de savoir si la classe politique va être satisfaite des amendements apportés? La réponse sera donnée lors des débats de l’APN.
