Déraillement de l’automotrice, Le conducteur avait une année d’exercice

Déraillement de l’automotrice, Le conducteur avait une année d’exercice

Tout en affirmant – mais sans donner de précisions – que la gare d’Hussein-Dey était un potentiel à risques, le D. G. de la SNTF a révélé ce matin que le mécanicien de l’automotrice avait une année d’expérience sur ce genre de train, mais qu’il avait reçu une formation adéquate. Pour le responsable de l’entreprise, il y a lieu d’attendre les conclusions des différentes commissions d’enquêtes mises sur pied.

Le conducteur du train ayant déraillé mercredi dernier «avait une année d’exercice» durant laquelle, «il avait subit une formation adéquate ainsi qu’un contrôle médical».

C’est ce qu’a affirmé ce dimanche matin le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires, faisant remarquer que la commission d’enquête, mise en place au lendemain de l’accident, «continue son travail».

Et contrairement à ce qui se dit ici et là, Yacine Bedjaballah, qui s’exprimait sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, a exclu toute «relation» des premières pluies avec le sinistre.

«Les premières pluies n’ont absolument rien à voir avec ce qui s’était passé ce jour-là. Les rails étaient bien entretenus. Toutes les mesures géométriques des rails ont été vérifiées le jour-même du sinistre, voire quelques heures seulement avant le déraillement de l’automotrice», a-t-il insisté. Dans le même contexte, le DG de la SNTF a assuré que l’entretien de la voie a été opéré depuis le mois de décembre dernier.

«Il y a eu un plan d’action mis en place dans ce cadre, particulièrement au niveau de la dite gare», a-t-il souligné à propos. Plus explicite, Yacine Bedjaballah, a affirmé qu’il a été effectué au niveau de cette même gare, le remplacement de tous les appareils de voies ainsi que la signalisation rendue plus visible à des distances appréciables.

«On procède à l’entretien des rails chaque année d’une manière régulière selon les périodes», a relevé le premier responsable de la SNTF faisant état d’une dotation de 5 milliards de dinars allouée par les pouvoirs publics pour ce genre de travaux, dits «sécurisation des voies ferrées», soulignant que les conducteurs des trains ont la prérogative de signaler une quelconque déformation constatée sur la voie.

Une fois signalées, elles sont prises en compte par une direction centrale disposant de ses propres personnels spécialisés. Le DG de la SNTF a affirmé, sans pour autant apporter de précisions, que la gare d’Hussein Dey où s’est produit le déraillement du train mercredi dernier, «représentait un potentiel à risque» étant «composée de beaucoup d’itinéraires». «Durant cette année, il y a eu cet accident. Ce genre d’accidents n’est pas propre à la SNTf.

Cela arrive un peu partout dans le monde», a estimé Yacine Bedjaballah. Se référant aux «statistiques», le patron de la SNTF a rappelé qu’il n’y avait pas eu de pareils accidents dans le passé. Le DG de la SNTF, encore «marqué» par la scène apocalyptique du mercredi dernier, a assuré que le matériel acquis a permis d’épargner des vies humaines. «On a évité le pire. Les voitures se sont enchevêtrées», a-t-il noté.

Farid Houali