Dès que les législatives se sont achevées et que le vacarme des mégaphones, des klaxons et autres décors sonores, on n’entend plus parler de messieurs les députés. L’immense majorité d’entre eux n’a même pas de permanence et sont devenus des invisibles pour le commun des citoyens. Laissons de côté cette rétrospective qui est en sourdine dans cette actualité bouillonnante. Voila près de 3 mois que les médecins, relayés par les enseignants, occupent le terrain de la revendication professionnelle, en plaçant la barre bien haut. Depuis, ministres et leurs staffs sont en état d’alerte maximale et autres responsables locaux se démènent à essayer de calmer les esprits de part et d’autres. Dans la réalité des choses Les médecins résident grévistes sont nos médecins ; les malades victimes, sont nos malades ; les enseignants grévistes, sont nos enseignants et les élèves sont nos élèves victimes : on ne peut pas se le cacher ! Messieurs les députés, surtout ceux qui se targuent de l’alliance présidentielle sans le dire qu’avaient-ils fait, qu’avaient-ils proposé comme solutions pour que chacun puisse trouver satisfaction ? Le citoyen qui a voté pour eux est non seulement très déçu mais, trop déçu de leur attitude de l’oubli et du silence. Les députés, de quelque bord qu’ils soient sont aussi nos députés ! Ils sont la seule interface entre l’Etat et le citoyen, de qui est tirée toute légitimité dans les rapports de la société avec ceux qui la gouvernent. Oublier ce principe fondamental c’est quelque part oublier son existence, si ce n’est pas une façon de tirer ses marrons du feu, comme on dit. L’Algérien, n’est pas dupe, loin s’en faut et il les a mandatés pour faire que tout aille pour le mieux. Sachez messieurs que votre communiqué, fade et insipide, venu à la dernière heure du dernier acte, ne règle en rien les problèmes du moment qui empoisonnent notre société. Le peuple et toutes ses composantes attendent de leurs députés du palpable c’est-à-dire, des propositions honnêtes, solvables et viables.
Younes Zahachi