Des responsables religieux de sept pays africains concernés par la crise malienne, qui se trouvaient en pèlerinage à la Mecque, ont lancé un appel aux groupes armés occupant le nord du Mali à libérer les otages, déposer les armes et réintégrer la société.
Ce texte diffusé le 28 octobre dernier et signé par des érudits religieux d’Algérie, du Mali, de Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Burkina Faso et du Tchad, et intitulé “Appel depuis la Terre sainte à épargner le sang”, n’a pu être médiatisé pour on ne sait quelle raison. Un embargo qui laisse perplexe.
“Nous vous lançons un appel depuis cette Terre sainte, en ce mois sacré et ce jour sacré, en reprenant les mots de Dieu et de son Prophète : Rejoignez la paix, chacun de vous” disent les religieux, auteurs de ce texte qui affirment que cet appel est lancé “à tous ceux qui portent les armes dans les montagnes et le désert et enlèvent les otages”.
Pour ces religieux qui ont choisi les lieux saints de l’islam pour donner un cachet sacré et solennel à leur appel, les groupes armés qui occupent le nord du Mali doivent cesser de semer la discorde au sein de la Oumma islamique. “De tels actes n’ont rien avoir avec le djihad ni avec la Chariaa divine” affirment-ils.
“Ce groupe d’intellectuels religieux a confirmé que les actions des islamistes armés au Mali étaient le résultat d’une grande ignorance des préceptes de la religion” a estimé un prédicateur nigérian alors que pour un responsable mauritanien, “ce qui se passe actuellement alimente les tensions et porte atteinte à la sécurité au sein de la Oumma islamique d’une manière qui sert les intérêts des ennemis de l’islam et divise les rangs des croyants”.