Depuis 18 mois, Daech a perdu 40% des territoires occupés en Irak et 10% en Syrie

Depuis 18 mois, Daech a perdu 40% des territoires occupés en Irak et 10% en Syrie
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LONDRES – Le groupe terroriste autoproclamé « Etat islamique » (EI/Daech), a perdu 40 % des territoires qu’il occupait en Irak et 10% des territoires qu’il contrôlait en Syrie, a indiqué lundi soir à Londres, le porte-parole des opérations militaires américaines anti-Daech dans ces deux pays, Steve Warren.

Dans une conférence de presse animée à l’ambassade américaine à Londres, le colonel Warren a affirmé qu’en l’espace de 18 mois, les forces américaines ont réussi à limiter le champ d’action des terroristes en Irak et en Syrie, en s’attaquant d’abord à leurs territoires, ensuite à leurs ressources d’approvisionnement en pétrole, et enfin, à leurs leaders.

Selon lui, « deux leaders terroristes sont éliminés chaque jour » par les forces américaines qui « comptent » également sur la coopération des populations locales.

Les forces américaines « entraînent les forces de sécurité irakiennes et ses auxiliaires en leur donnant les moyens logistiques pour affronter le groupe Daech », a-t-il dit.

« Nous avons remis 2 milliards de dollars d’aide en équipements aux forces irakiennes, et avons entraîné 20 milles soldats irakiens et quelque 2000 policiers. Nous comptons sur l’effectif des carabiniers italiens », a souligné le colonel.

En outre, M. Warren a relevé que les forces américaines avaient envisagé d’envoyer des forces terrestres occidentales en Irak et en Syrie, mais que ce choix était pour le moment écarté, car ils comptaient toujours sur la contribution des forces locales.

Quelque 27 000 militaires américains sont déployés en Irak, et un petit groupe en Syrie, a indiqué l’officier américain.

Interrogé sur la situation sécuritaire en Libye, M. Warren a souligné qu’un scénario d’intervention militaire à l’irakienne en Libye « n’est pas à l’ordre du jour », et que son pays « ne réagira militairement que s’il a une demande du gouvernement libyen », et que son seul interlocuteur, sera « le gouvernement libyen reconnu par le parlement. »

Il a rappelé les propos du secrétaire d’Etat américain à la défense, qui, a-t-il souligné, « était très clair lorsqu’il a dit que toutes les nations doivent apporter plus de contributions dans la lutte anti-terroriste ».

Réitérant que les terroristes de Daech sont « une menace pour toutes les nations », il a affirmé que « chaque pays doit contribuer à leur extermination selon ses capacités. »

Le Colonel Warren a reconnu, tout de même, que c’est parce qu’ils sont « menacés » et « traqués » en Irak et en Syrie, que les terroristes de Daech se propagent dans d’autres régions, et c’est « parce qu’ils savent qu’ils ne sont plus en sécurité, qu’ils cherchent d’autres refuges, dont la Libye ».

« Nous avions déjà mené une frappe contre leur camp d’entraînement en Libye, il y a une semaine ou dix jours, et les forces américaines, comme exprimé par le secrétaire d’Etat à la défense, sont déterminés à frapper Daech là ou il se trouve, et ces frappes vont continuer », a-t-il dit.

Il a également soulevé le « danger » et la « préoccupation » américaine, de voir les « succès » réalisés contre Daech en Irak et en Syrie se faire au détriment d’autres régions, après la possible fragmentation de cette organisation en petits groupes se propageant anarchiquement.

Quant à la question de la légitimité des interventions militaires, effectuées sans mandat du conseil de sécurité de l’ONU, M. Warren a répondu : « Daech est une menace mondiale et nous avons d’ores et déjà quelque 65 nations impliquées dans cette coalition internationale qui affronte cette menace, après 18 mois d’interventions »