Dépréciation du dinar: Importante hausse des prix

Dépréciation du dinar: Importante hausse des prix

Revoilà l’inflation ! Après une accalmie relative des mois durant, la mercuriale reprend sa flambée, saignant à blanc les ménages algériens, impuissants face à cette hausse subite et inexpliquée des prix des fruits et légumes ainsi que d’autres produits de consommation.

Une virée dans les marchés de la capitale permet de constater la flambée des prix de la quasi-totalité des produits qui, en l’espace de quelques jours seulement, ont pratiquement doublé, voire triplé pour certains. La pomme de terre, l’aliment le plus prisé par les consommateurs algériens, a atteint les 100 DA dans certaines localités. Ce tubercule est cédé à 80 DA comme prix bon marché, alors qu’il ne coûtait qu’entre 40 et 50 DA, il y a à peine une semaine.

La courgette à 140 DA, la tomate à 120 DA et l’oignon à 90 DA et passons. Si les viandes rouges sont inaccessibles, vu leurs prix exorbitants, les petites bourses ne peuvent même plus se rabattre, comme de coutume, sur les viandes blanches, car le prix du poulet donne tout simplement la chair de poule ! Cédé à 380 DA le kilo à bon marché, la viande blanche devient tout simplement un luxe pour le commun des consommateurs.

Cela va sans dire sur les autres produits de consommation, en dehors du lait en sachet et du pain subventionnés par l’Etat, qui connaissent aussi une flambée sans précédent mettant les ménages dans la détresse face à cette situation inédite et dangereuse. Les pères de familles de la classe moyenne peinent à faire leurs emplettes, saignés par cette hausse sauvage et soudaine des prix. Ne parlons pas des smicards et autres ouvriers vulnérables qui en pâtissent de toutes les situations.

LG Algérie

Une flambée inexpliquée qui met à rude épreuve le commun des consommateurs algériens qui se voient du coup «délestés» des maigres majorations des salaires dont ils étaient bénéficiaires, il y a quelques années, pour replonger de plus belle dans la spirale infernale de l’inflation. S’il est vrai cependant que les prix sur les marchés obéissent, comme dans l’économie libérale, aux règles de l’offre et la demande, il n’en demeure pas moins que les pouvoirs publics se complaisent dans un silence effroyable, ne faisant presque rien pour juguler cette éternelle disponibilité des produits de consommation ou réguler au mieux leurs prix par des mécanismes étudiés et adéquats.

La dernière intervention du ministre du Commerce, Amara Benyounes, renseigne sur les failles criantes qui caractérisent les circuits d’écoulement des marchandises au niveau national et les limites de la régulation en dépit d’une multitude de cellules et autres comités mis sur pied pour se faire. A cela s’ajoute, bien entendu, la cupidité des commerçants qui semblent tirer profit de la détresse des consommateurs algériens.

Bénéficiant, certes, de la passivité de ceux qui sont censés protéger la ménagère, ces marchands sans scrupules imposent leur diktat, en faisant et défaisant les prix à leur guise dans l’impunité la plus totale. Il appartient donc aux tenants du secteur du commerce et au gouvernement d’adopter de nouvelles règles susceptibles d’organiser au mieux les marchés et lutter contre la concupiscence endémique de certains pseudo- vendeurs.

M.A.C.