Avec le lancement samedi de la commercialisation de la téléphonie 4G LTE et le déploiement de la 3G++ en décembre dernier, l’Algérie veut rattraper le retard qu’elle accuse en termes de pénétration des technologies de l’information et de la communication (TIC) grâce à la généralisation de la connexion sans fil.
« Le recours à de nouvelles technologies plus performantes et faciles à déployer est un choix inéluctable si nous voulons rattraper les retards que nous accusons en termes de pénétration des TIC », a affirmé mardi dernier la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Zohra Derdouri, lors de la cérémonie de lancement officielle de la 4G LTE.
La commercialisation de la téléphonie sans fil en mode fixe (4G LTE) vient de commencer à travers l’ensemble des chefs-lieux des 48 wilayas du pays avec un déploiement progressif au niveau de chaque wilaya.
Cette nouvelle génération de technologie sans fil, utilisée dans la majorité des pays développés, « facilitera » aux usagers l’accès à l’Internet avec des débits et un confort parfois supérieurs à ceux de l’ADSL, selon l’opérateur historique Algérie Télécom qui a lancé cette technologie.
Pour cet opérateur, le choix de la 4G LTE a été motivé pour sa souplesse, sa facilité de déploiement et sa compétitivité.
La 4G de type LTE doit desservir, en premier lieu, les zones où l’ADSL ne peut être déployée ainsi que les clients professionnels et, dans un second lieu, l’ensemble des clients résidentiels.
Le projet de déploiement de la 4G LTE prévoit deux millions d’accès au très haut débit en 2016. La LTE (Long Term Evolution) est une technologie radio, sans fil correspondant à une évolution très récente des réseaux.
Ce type de téléphonie ne permet pas la mobilité en dehors d’un champ limité avec des débits théoriques de l’ordre de 86,4 Mbps en lien ascendant et 326,4 Mbps en lien descendant (téléchargement).
Selon AT, en Algérie, la 4G LTE fixe est une technologie complémentaire à celles déjà existantes comme l’ADSL (Internet haut débit filaire), GSM (2G), wimax et la 3G++.
L’Algérie a eu également recours à d’autres es technologies aussi « performantes » et « faciles » à déployer et à mettre en £uvre pour rattraper le retard quelle accuse en termes de pénétration des TIC.
Parmi ces nouvelles technologies figure le déploiement de la téléphonie mobile de troisième génération 3G++, lancée en décembre dernier.
La 3G++ a eu un « grand engouement » parmi les utilisateurs d’Internet mobile haut débit, ce qui a amené les opérateurs de téléphonie mobile Mobilis (public) et Ooredoo (privé) à multiplier les offres pour se positionner sur ce marché « florissant », selon des spécialistes.
Avec la 3G++, le marché des ordinateurs portables, smartphones et autres tablettes a connu un « grand boom » à travers le territoire national.
L’équipement croissant des entreprises et ménages en outils d’accès à l’Internet, ainsi que le développement rapide de nouveaux usages en particulier la vidéo, ont amené les pouvoirs publics à multiplier le trafic d’accès au réseau Internet, selon le ministère du secteur.
Ainsi et parallèlement au développement de l’Internet mobile, l’Algérie poursuit la pose de la fibre optique pour raccorder toutes les localités de plus de 1.000 habitants au réseau téléphonique classique dans le but d’offrir une connexion Internet haut et très haut débit.
Plus de 53.000 km de fibre optique ont déjà été déployés à travers le territoire national dans le cadre d’un programme de 200.000 km.
L’Algérie £uvre, également, à remplacer toutes les lignes téléphoniques classiques par d’autres plus performantes comme le fil de cuivre de nouvelle génération pour une meilleure connectivité à même de garantir des services de communication à des niveaux de qualité et de disponibilité supérieurs.
Elle compte, aussi, déployer vers la fin de l’année prochaine, la téléphonie mobile de quatrième génération 4G, dont le débit est beaucoup plus rapide que celui de la 3G++.