Les négociations entre Alger et Paris sur la Convention de 1968, concernant le déplacement des personnes entre les deux pays, débuteront aujourd’hui. Ces négociations reprennent alors que l’Algérie tient à garder les acquis des accords de 1968. Le ministre algérien des Affaires étrangères chargé de la communauté algérienne à l’étranger doit rencontrer son homologue français, aujourd’hui,
au moment où Paris tente de revoir certains articles de l’accord signé entre les deux parties en 1968. Il faut dire que ces négociations, lancées en 2008, piétinent à cause de certains malentendus notamment suite à l’expulsion des sans-papiers. Cette affaire d’expulsion a énormément retardé les négociations qui avaient pourtant bien démarré avant 2008 bien qu’elles allaient
lentement. Récemment, Paris et Alger ont décidé de bien relancer les négociations notamment après la visite à Alger du ministre français de l’Intérieur Claude Guéant. L’Algérie a accepté de négocier tout en tenant à ses principes notamment en ce qui concerne les droits des travailleurs algériens tels que la retraite.
L’Algérie a demandé la régularisation des émigrés «sans papiers» et le problème du mariage, notamment pour les commerçants, alors que Paris veut traiter les Algériens comme les émigrés des autres pays du Maghreb, tout en proposant des facilités pour l’obtention des visas. Il faut rappeler que l’Algérie tient à la préservation des accords de 1968 et que notre ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci avait déclaré que
ces accords marquent la spécificité de nos relations historiques avec les Français. Nous sommes déterminés à ce que cet accord soit préservé et que ces négociations doivent permettre de considérer définitivement les accords de 1968 comme étant des acquis sur lesquels on n’a pas à revenir.
Adel R.