Les habitants du quartier des Castors ne savent plus à quel saint se vouer, pour se débarrasser des indus occupants qui squattent chaque jour la voie publique, transformant leur quotidien en un calvaire de nuisances sonores, de bagarres sporadiques qui les opposent à des individus.
Revoilà l’âge des pierres pour ces habitants qui se sentent lâchés par ceux qui sont censés veiller sur leur quiétude et leur sécurité. «L’arrivée des policiers nous avait permis de retrouver la sérénité. Elle avait également permis au quartier de retrouver le calme, qui faisait jadis sa réputation.
Mais il a suffi d’un simple relâchement du dispositif policier mis en place, pour voir la horde revenir pour se réinstaller dans les lieux», diront des habitants dépités, qui n’hésitent pas à pointer du doigt les responsables du secteur urbain, ainsi que ceux des 4ème et 10ème sûretés urbaines. «Toutes nos doléances auprès des responsables du secteur urbain ont été accueillies par de vagues promesses jamais tenues.
Les responsables des 4ème et 10ème SU, ont failli à leur mission, d’assurer notre sécurité, ils nous ont livrés à la loi de ceux qui tirent de gros bénéfices de ce marché informel de voitures», diront nos interlocuteurs. Pour eux, l’espoir né après l’installation d’un nouveau chef de sûreté de wilaya, s’est vite estompé, quand on a vu le retour du marché comme au bon vieux temps. Pourtant, cela se passe en plein jour. Les transactions commerciales entre acheteurs et vendeurs se font au vu et au su de tout le monde.
Qu’attendent les policiers pour donner un véritable coup de filet qui pourrait peut-être faire tomber plusieurs réseaux de trafiquants, de vol de voitures et autres», notent les habitants de ce quartier. De guerre lasse et se voyant abandonnés, ils ont repris les vieux réflexes de défense contre l’intrusion de ce marché que les autorités de la ville ne semblent pas vouloir combattre avec la force de la loi.
«Qu’est-ce que cela leur coûtera d’ouvrir un marché légal comme cela se fait ailleurs ? Les marchés de Mesra et de Tidjelabine, pour ne citer que ces deux là, font gagner un bon pactole au Trésor public.
Les assiettes foncières existent à Oran. Il suffit seulement de choisir un terrain et d’y implanter un marché contrôlé. Cela crée des activités et surtout de l’emploi par ces temps de disette», souligne un habitant. Ces derniers jours et pour se mettre à l’abri des nuisances de ce marché, les habitants ont renoué avec l’âge des pierres. «Que voulez-vous, nous sommes obligés de reprendre nos vieilles habitudes en interdisant le stationnement aux courtiers, à l’aide de blocs de pierre.
Ça fait moche mais ça nous assure au moins la paix», affirment d’autres habitants qui lancent un énième message au nouveau chef de sûreté de wilaya. «Nous espérons voir se concrétiser l’espoir né après son installation. Nous avons remarqué un retour rassurant de la police dans certains secteurs de la ville et nous attendons qu’il nous débarrasse du marché informel de voitures qui nous empoisonne la vie».
Nazym B