Seul un diagnostic précoce de cette pathologie serait à même de la contrecarrer en évitant au passage un traitement lourd, pénible et coûteux soit (300 millions de centimes pour chaque cas).
En ce mois dédié à la sensibilisation sur le cancer du sein, toutes les parties prenantes se mettent au diapason afin d’orienter et d’informer au mieux les femmes sur l’importance du dépistage.
Car, on ne le rappellera jamais assez, seul un diagnostic précoce de cette pathologie serait à même de la contrecarrer en évitant au passage un traitement lourd, pénible et coûteux, soit 300 millions de centimes pour chaque cas.
Toutefois, en dépit de l’élargissement de la campagne médiatique d’ «octobre rose» ces dernières années, la plupart des femmes demeurent très mal informées sur la question. En effet, bien que nombreuses d’entre elles soient conscientes de la nécessité de recourir régulièrement à un dépistage pour prévenir la maladie, celles-ci ne savent généralement pas vers qui et où se tourner. D’ailleurs, cela se manifeste à travers le taux de cancer du sein chez lez femmes de moins de 40 ans vivant en zones rurales qui a connu une nette progression, ces derniers temps. Une augmentation sans doute liée à une très mauvaise communication sur la nécessité du dépistage précoce. L’autre facteur serait dû au fait qu’une bonne partie de ces femmes hésitent toujours à parler à leur entourage d’une quelconque anomalie relative au sein. D’un autre côté, il y a celles qui ne voient pas l’urgence de se soumettre à un dépistage systématique susceptible de détecter cette pathologie. Car ne se rendant pas compte que le dépistage précoce pourrait leur sauver la vie. Mais pas que, car en Algérie, plus particulièrement dans un contexte où le secteur de la santé est marqué par des défaillances à tous les niveaux, il n’est pas chose aisée d’accéder aux soins pour cette maladie. Les moyens matériels ou encore un personnel qualifié dans les structures de santé pouvant prendre en charge correctement les patientes atteintes de ce type de cancer restent insuffisants. Autant d’entraves qui ponctuent le long chemin de la lutte contre le cancer.
L’insuffisance du dépistage précoce faut-il le dire, constitue une réelle problématique. Dans la mesure où les centres de dépistages se sont révélés coûteux pour l’Etat. Le fait est que la Cnas ne prend en charge que les femmes qui y sont affiliées. Pourtant, cette maladie qui touche en général les femmes de plus de 40 ans est de plus en plus répandue. Le cancer du sein est considéré comme le premier type de cancer en Algérie, sachant que d’après les données de l’Institut national de la santé publique (Insp) de 2015, pas moins de 11 000 cas sont recensés chaque année dans notre pays. Il faut aussi savoir que chaque année, 13 000 personnes sont dépistées. Selon les spécialistes du domaine, une femme sur huit serait concernée par ce cancer. Pour inciter davantage les femmes à aller se faire dépister, et à leur faire comprendre que le fait de contracter cette pathologie ne relève pas de la fatalité, les mêmes spécialistes ont rassuré que sur 10 femmes dépistées et diagnostiquées positif, neuf d’entre elles guérissent. On signale d’autre part que durant ce mois-ci, des actions se préparent en vue de sensibiliser un maximum de femmes sur ce sujet. On cite à titre d’exemple l’initiative de l’association El Amel d’aide aux cancéreux du Cpmc qui organise à partir d’aujourd’hui jusqu’au 6 octobre prochain, à la Safex d’Alger, la 2ème édition du Salon national d’information sur le cancer.