Dépenses durant le mois de ramadhan, L’Algérien consacre 60% du salaire à l’alimentation

Dépenses durant le mois de ramadhan, L’Algérien consacre 60% du salaire à l’alimentation
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Les Algériens dépensent 60% de leurs salaires dans l’alimentation durant le mois de ramadhan, alors que durant les autres mois ce taux ne dépasse pas les 42%, a indiqué, aujourd’hui, le porte-parole de l’Union générale des commerçants et Artisans algériens, Hadj Boulenouar.

Invité au forum de DKnews, Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l’Ugcaa, a souligné que le mode de consommation des Algériens change complètement durant le mois de ramadhan. Boulenouar qui s’exprimait lors d’une conférence de presse portant sur «la consommation et les pratiques commerciales durant le mois de ramadhan», il a indiqué que durant cette période, le citoyen algérien dépense 60% de son salaire dans l’achat des produits alimentaires, alors que durant les onze autres mois de l’année, ce taux ne dépasse pas les 42%. Ce qui fait que la demande durant ce mois est parfois supérieure à l’offre, d’où la hausse des prix.

Le porte-parole de l’Ugcaa estimeque c’est le consommateur qui influe sur la demande des produits alimentaires que ce soit en matière de qualité ou de quantités, et que ce dernier peut réduire jusqu’à 50% les prix, en achetant que les produits dont il a besoin quotidiennement.

Sur un autre registre, il a justifié l’augmentation des prix qui s’élève jusqu’à 30% durant le ramadhan, par le manque de marchés de proximité. «Il n’y a pas assez d’espace de détail et de marchés de proximité. Du coût, il y a beaucoup d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur, ce qui se répercute par des augmentations exagérées des prix qui atteignent parfois un taux de 100%, bien que dans les marchés de gros, les prix soient stables et à la portée de tous», a-t-il regretté.

A cela s’ajoute le manque de plan de production. «Il y a de la production, mais il n’y a pas de plan de production, ce qui contribue à l’augmentation des prix des produits alimentaires». Pour lui, les chambres froides ne jouent pas leur rôle dans la stabilisation du marché. Boulenouar charge également les représentants des Assemblées Populaires nationales, estimant que 70% des problèmes liés au réseau de distribution peuvent être réglés au niveau des communes. Il a, par ailleurs, tiré la sonnette d’alarme sur le gaspillage, appelant les autorités publiques à renforcer le contrôle notamment dans les cantines publiques et dans les hôpitaux.

Baisse de 20% des prix

Pour sa part, Mohamed Medjbar, président de la Commission nationale des fruits et légumes, a indiqué qu’après une semaine du début de ramadhan, les prix des fruits et légumes ont baissé de manière globale de 20%. Il a confirmé que les prix sont stables dans les marchés de gros. «S’il y a eu augmentation au début du ramadhan, c’est les détaillants qui prennent une grande marge bénéficiaire», a-t-il expliqué, appelant les pouvoirs publics à plafonner les prix des fruits et légumes.

Si l’Ugcaa plaide pour la réalisation de 1000 marchés de proximité pour lutter contre l’informel, le président de l’association de la protection et d’orientation du consommateur et son environnement, a noté que, durant ce mois ramadhan, l’informel a contribué à la stabilité des prix, même s’il a souligné que ce n’est pas une meilleure solution pour baisser les prix.

Il a, en outre, appelé à ce que les prix des produits alimentaires soient affichés pour créer une certaine concurrence qui permettra cette baisse des prix.

Lahcene Brahmi